La tension persiste

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Fermé depuis deux semaines par des contestataires qui réclament l’envoi d’une commission d’enquête, le siège de la mairie d’El Khebouzia, à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de Bouira, a été rouvert dans l’après-midi de mardi dernier, suite à la médiation du chef de la compagnie de la Gendarmerie nationale d’Ain Bessam. Les représentants des contestataires vont entamer, désormais, une longue série de réunions et de rencontres, avec plusieurs responsables locaux. En effet, par souci d’efficacité et dès le deuxième jour du débrayage, les contestataires se sont constitués en collectif, élisant, par la suite, une commission composée de cinq personnes chargées de représenter l’ensemble des habitants de la commune dans les différentes réunions et de transmettre leurs doléances et revendications aux différents responsables. Ainsi, la première réunion s’est tenue mardi dernier, suite la médiation du chef de la compagnie de la Gendarmerie nationale d’Ain Bessam, au niveau du siège de la daïra de Bir Ghbalou. Cette rencontre avait regroupé le chef de daïra, les représentants des citoyens et le capitaine de la gendarmerie. « Dans cette réunion, on a exposé plusieurs revendications qui entrent dans les prérogatives du chef de daïra, ce dernier avait jugé légitimes la plupart de nos revendications, mais sans pour autant qu’il s’engage à les satisfaire », nous dira l’un des contestataires. Selon ces derniers, une deuxième réunion qui se tiendra au niveau du siège de la wilaya, regroupant les délégués des citoyens et le wali, est prévue pour aujourd’hui jeudi.

« Nous allons, encore une fois, exposer notre requête ainsi que les différentes preuves que nous avons rassemblées, pour convaincre le wali de dépêcher, dans les plus brefs délais, une commission d’enquête qui sera chargée de faire toute la lumière sur les dépassements du P/APC », explique un autre contestataire. Et d’enchaîner : « Si nos revendications ne sont pas satisfaites, on reviendra à la charge et on radicalisera notre mouvement ! » À noter, enfin, que le bureau du P/APC demeure toujours fermé par les contestataires, cela malgré l’évacuation de la majorité des bureaux des services communaux.

Oussama K.

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