Un taux de croissance de 3,4%

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Le wali de Bouira, M. Mustapha Limani, a présidé, hier, un conseil de wilaya consacré aux secteurs de l’agriculture, la formation professionnelle et l’environnement. Pour ce qui est du secteur agricole, les indicateurs présentés clignotent. Certes, se référant au bilan de 17 ans, il est aisé de dire que les choses ont évolué. Néanmoins, c’est la cadance de cette évolution que l’exécutif de wilaya a tenté d’éplucher, espérant pouvoir y remédier. Ainsi, dans son exposé, M. Ganoun Djoudi, le directeur des services agricoles (DSA), est revenu dans les détails sur les principaux indicateurs du secteur dans la wilaya. Le DSA a aussi mis en exergue les principales réalisations accomplies sur la période allant de 2000 à 2017, et a évoqué, par la même occasion, les perspectives de son secteur pour les prochaines années. Ainsi et selon le même responsable, sur la période citée, le secteur a vu la mise en valeur de 3 500 ha de terres agricoles, une extension de près de 4 000 ha des périmètres irrigués, et l’ouverture de 270 km de pistes agricoles. Toujours entre 2000 et 2017, la DSA a pu installer une capacité de stockage de 147 000 m3. Les investissements consentis par l’État ont permis, selon le DSA, de porter la surface agricole utile (SAU) de la wilaya à 10 993 ha, dont plus de 9 600 ha irrigués. Sur le plan de la croissance, M. Ganoun a indiqué que celui-ci a atteint un taux de 3,4%. Selon le DSA, «la wilaya de Bouira détient une part de 4 % dans la production agricole nationale. Dans la production des viandes blanches, le même responsable a fait savoir que la wilaya est classée première à l’échelle nationale. Bouira occupe la deuxième place dans la production du miel et la septième place dans la production de l’huile d’olive.» Revenant sur les perspectives du secteur, le DSA a noté qu’il est prévu de réaliser une extension de 2 500 ha des périmètres agricoles et de créer 103 000 m3 de nouvelles capacités de stockage. Commentant l’exposé du DSA, le wali de Bouira a d’abord regretté la non-implication des services vétérinaires, des forêts et de l’hydraulique dans la rédaction de l’exposé. Il a ensuite fustigé les services vétérinaires et de l’office des terres agricoles (ONTA), lesquels, soulignons-le, ont brillé par leur absence. Le wali a aussi déploré la non-implication dans les débats des services de l’hydraulique et des forêts. Mustapha Limani a relevé, également, un déficit en lait et s’est demandé pourquoi le lait collecté auprès des éleveurs de Bouira part dans des laiteries d’autres wilayas. Il a aussi déploré un autre déficit en termes de capacités de stockage. Poursuivant ses remarques, le chef de l’exécutif s’est interrogé sur la participation du privé dans le secteur agricole.

Djamel Moula

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