Les incidences des feux de forêt sur le secteur agricole dans la wilaya de Béjaïa sont désastreuses.
C’est le moins que l’on puisse dire au regard du nombre d’oliviers, de figuiers et de tant d’autres arbres fruitiers ravagés par les flammes, du 1er juin à fin août. Du bilan partiel arrêté par la direction des services agricoles de Béjaia, il ressort qu’au moins 25 400 oliviers, 115 figuiers, 1 hectare d’orangers, plus de 200 ruches pleines, 01 poulailler et 02 écuries ont été réduits en cendre par les flammes. Les feux ont également ravagé près de 7 000 hectares de forêts, maquis, broussailles, chênes-lièges et pins d’Alep, dans plusieurs régions de Béjaia, soit près d’un tiers du couvert végétal de la wilaya. Les communes rurales de la wilaya sont les plus touchées par ces feux. C’est un véritable désastre pour une région, de surcroît à vocation agropastorale. La conservation des forêts de Béjaïa prévoit, dans le cadre des PPDRI, l’ouverture de 280 kilomètres de pistes, notamment dans les régions enclavées, à même de lutter, à l’avenir, efficacement contre les feux de forêt. D’autres pistes, totalisant une longueur de plus de 670 kilomètres, seront aménagées dans le cadre des mêmes projets. Un responsable de la conservation des forêts de Béjaïa précise que « ces projets seront réalisés sur une période de trois ans », expliquant que la part du lion reviendra aux projets d’aménagement des pistes, qui totalisent à eux seuls quelque 672 kilomètres. Il importe de rappeler que la conservation des forêts de Béjaïa a, à maintes fois, fulminé contre l’inexistence de pistes à même de permettre à ses agents de circonscrire les feux avant leur propagation.
D. S.