Les travailleurs maintiennent la pression

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Le secteur de la santé publique ne cesse d’être perturbé par les mouvements de  protestation des travailleurs. Les corps communs ont observé hier, un rassemblement au niveau du CHU  Mustapha Bacha.  Depuis presque un mois, les hôpitaux et les centres médicaux au niveau national sont paralysés par les mouvements de grève des organisations syndicales du secteur. Les praticiens de la santé les paramédicaux et les corps communs se sont en effet unis dans la protesta, exigeant du département de tutelle de prendre en charge leurs revendications. Hier, ce fut le centre hospitalo-universitaire, Mustapha Bacha, qui a vibré sous les cris des corps communs et des professionnels de la santé. Ces derniers exprimaient leur ras-le-bol, quant à la récente décision du département de Ziari de ne pas généraliser la prime de contagion. « Nous voulons que le département de la tutelle ait plus de considération pour ce corps », a affirmé hier, Betraoui Mounir, le responsable national de la coordination nationale des corps communs et les professionnels de la santé publique. Ce dernier a mis  en avant la nécessité de généraliser la prime de contagion à l’ensemble des travailleurs : « nous avons demandé que cette prime soit calculée selon le degré de risque auquel sont confrontés les travailleurs, mais la tutelle l’a calculée sur la base du grade professionnel. Résultat, 45 000 fonctionnaires ont été privés de ce droit », s’est-il indigné. Face à cet état de fait, les protestataires appellent le Premier ministre à intervenir, afin de trouver une issue adéquate à leur situation. « Sinon, nous nous sentirions obligés de radicaliser notre mouvement de protestation », a lancé l’interlocuteur.  En attendant, le malade reste la seule vraie victime de ce conflit, pris en étau  entre l’inflexibilité du ministère de la Santé et la détermination des organisations syndicales du secteur. Il est à déplorer l’absence « flagrante » d’un service minimum. « A chaque mouvement de grève, la résistance des malades est mise à rude épreuve », s’est indigné une femme rencontrée dans  l’enceinte de l’hôpital.

Samira Saïdj

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