«Ces deux journées d’étude, inscrites sous le thème de la citoyenneté et de la gouvernance locale dans des pays nord-africains, permettront de comprendre ce qui se passe dans les pays voisins et de savoir comment éviter de telle situations en Algérie », selon le Pr Kacher, directeur du laboratoire Mondialisation et Droit national. « Le séminaire s’inscrit dans la logique de la première expérience du département des sciences politiques qui a eu lieu en 2009 », devait-il préciser en enchaînant que « le colloque permettra l’analyse du rôle, ainsi que des missions dévolues aux institutions en Algérie et dans l’ensemble communautaire nord-africain». « Le colloque se tient dans un contexte nouveau, celui notamment des révolutions qu’ont connu des pays du monde arabe, à l’image de la Tunisie, la Libye et l’Egypte. A travers les travaux de ce colloque international, nous allons tenter de comprendre ces transformations et mutations », expliquait encore, le Pr Kacher directeur du laboratoire Mondialisation et droit national et directeur de ce colloque. Il expliquera que pour l’occasion, des chercheurs, représentés par le Professeur émérite de l’université de Cergy Pontoise de Paris et ancien doyen de la faculté de droit d’Alger, Benchikh, vont essayer de se pencher sur la question de la citoyenneté. « D’abord, la signification du terme en lui-même, dans son contexte de vie sociale, et comment adopter cette citoyenneté pour aider et encourager les bonnes initiatives de gouvernance au sein des collectivités locales au sein des pays nord-africains ». Notre interlocuteur ajoutera « qu’il serait par la suite possible d’envisager une entraide entre les collectivités locales, que se soit en Algérie, au Maroc, en Tunisie, en Libye ou ailleurs et, pourquoi pas, créer une dynamique de contribution de la part du citoyen pour réussir à instaurer un état de droit dans ces mêmes pays, et éloigner, de ce fait, les menaces qui pèsent sur les institutions de l’état, et, aussi, afin que la voix du peuple soit entendue ». Une façon, expliquera-t-il, d’éviter au pays de vivre des situations semblables à celles vécues par certains pays nord africains. Le Pr Kacher émettra, par la suite, son voeu qu’à travers ce colloque, les participants parviendront « à comprendre ces même mutations inscrites dans la logique d’aller vers une gouvernance locale nord-africain», dira-t-il.
Propos recueillie par T .Ch.