Le sort des sept diplomates algériens, enlevés jeudi par un groupe armé dans la ville malienne de Gao, reste toujours inconnu, alors que leurs ravisseurs n’ont, jusqu’à hier, exigé aucune revendication, selon le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci.
Dans une déclaration, hier à l’APS, le chef de la diplomatie algérienne a indiqué qu’«aucune revendication» n’a été enregistrée, jusqu’à présent, au sujet des diplomates algériens enlevés au Mali. «Nous n’avons toujours pas enregistré jusqu’à présent, de revendication de l’enlèvement de nos diplomates à Gao (Mali)» a affirmé M. Medelci qui a indiqué également, que la cellule de crise, mise en place par son département, suit avec attention cette affaire d’enlèvement. «La cellule de crise, que nous avons mise en place, suit en permanence les développements liés à cette affaire dont le traitement impose, comme vous le savez, beaucoup de discrétion», a-t-il ajouté avant de rappeler que «le gouvernement s’est engagé à tout mettre en œuvre pour le rapatriement de nos compatriotes». Pour leur part, les familles des sept diplomates ont été évacuées, vendredi, à l’aéroport militaire de Boufarik via Bordj Badji Mokhtar, par un avion des forces aériennes. Une ressortissante française qui travaillait à l’agence de l’Unicef et qui s’était réfugiée au Consulat d’Algérie à Gao a été évacuée sur le même vol. Par ailleurs, plusieurs pays et organisations internationales ont fermement condamné l’enlèvement des diplomates algériens et exigent leur libération immédiate. En France, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, a exprimé la condamnation de son pays à la suite du rapt des diplomates algériens : «Paris condamne l’enlèvement du personnel diplomatique consulaire algérien », en référence à la prise en otages du consul d’Algérie à Gao et de six membres de sa mission. La Tunisie a, elle aussi, dénoncé l’enlèvement de diplomates algériens à Gao condamnant «des actes contraires aux coutumes internationales», selon un communiqué du ministère tunisien des Affaires étrangères. Le Maroc a également dénoncé l’attaque perpétrée, jeudi, contre le consulat d’Algérie. Dans une déclaration à l’agence de presse MAP, le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad Dine El Otmani, a condamné cet acte et exprimé «sa solidarité avec le peuple algérien ainsi qu’avec les personnes enlevées et leurs familles». Pour sa part, le gouvernement mauritanien a dénoncé « avec la dernière énergie» l’enlèvement de diplomates du consulat algérien à Gao, rapportait hier l’agence mauritanienne d’information (AMI). «Le ministère des Affaires étrangères dénonce avec la dernière énergie l’agression contre le consulat d’Algérie à Gao, le 5 avril 2012, puis l’enlèvement du consul et de six agents de son personnel», indique l’AMI qui cite un communiqué du ministère.
A.C.