Djedaï appelle à la vigilance

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Ahmed Djedaï, membre du Conseil national du FFS, a appelé hier, à partir de Radio Tizi-Ouzou où il était l’invité de l’émission Tizi Forum, la population kabyle à être vigilante le 20 avril prochain.

«Vigilance, vigilance, vigilance ! », a-t-il martelé. Pourquoi ? Ahmed Djedaï croit savoir que des groupes occultes vont tenter de semer la zizanie à l’occasion de cette date symbole, afin, dit-il, de discréditer le prochain scrutin. « Des cercles ou des groupes, dois-je dire, vont tenter d’entraîner leur troupes, le jour du 20 avril, pour essayer de semer le trouble et discréditer le prochain scrutin », a-t-il affirmé. L’invité de Radio Tizi-Ouzou ira loin en estimant que ces cercles vont encore porter leur mouvement jusqu’au jour du scrutin. « Alors, la Kabylie, voire la région centre du pays, doit être vigilante », a-t-il insisté. Qui sont ces groupes ? Le membre du Conseil national du plus vieux parti d’opposition ne souffle mot, se contentant de dire que « vous devez savoir de qui je parle ! ». Évoquant toujours la Kabylie, l’orateur s’est dit être contre toute velléité indépendantiste, allant jusqu’à qualifier ceux qui appellent à l’autonomie d’ « apprentis sorciers ». Condamnant, l’enlèvement des 7 diplomates Algériens au Mali et la proclamation de l’indépendance de l’Azawad, Djedaï a affirmé que le FFS a toujours été pour l’intégrité et l’unité du pays et de la population. C’est, d’ailleurs, l’une des raisons qui a poussé le FFS à prendre part aux prochaines joutes électorales, estime l’ancien premier secrétaire du parti d’Aït Ahmed. Pour lui, l’intégrité nationale est sérieusement menacée et ce, « devant ce qui se produit au niveau des frontières », citant la Tunisie, la Libye et le Mali. L’autre point évoqué par Djedaï pour expliquer la participation du FFS aux prochaines législatives, pour lesquelles l’invité de Tizi Forum a appelé à une participation massive, est l’état général dans lequel se trouve la société Algérienne, qui, selon lui, connaît une décomposition. Pour lui, il faut que le FFS s’implique afin de proposer une alternative et « porter la voix des sans voix », référence faite au peuple. Djedaï a réitéré en outre, « la participation tactique », qu’il explique par la volonté de son parti de remobiliser ses troupes et de créditer le politique que le pouvoir, estime-t-il, a discrédité au fil du temps. « La présence à l’assemblée nationale est un devoir pour le parti », a-t-il conclu sans omettre de souligner que l’objectif du FFS est aussi de barrer la route aux courants rétrogrades, faisant ressortir le slogan du FFS de toujours : « ni état policier, ni état intégriste ». Évoquant les chances de son parti aux législatives du 10 mai, Djedaï, qui a affirmé que son parti sera présent dans 42 wilayas, préfère attendre le résultat final, affirmant qu’il ne faut pas trop croire aux sondages, car en Algérie on n’a pas cette culture. Néanmoins, le représentant du FFS estime que son parti n’a rien perdu de son aura et garde son ancrage intact à travers les différentes wilayas du pays. Cela dit, Djedaï a affirmé que sa formation ne présentera pas de listes dans 6 wilayas, car n’y ayant pas une grande influence. Djedaï qui a terminé son intervention en lançant un appel pour une participation massive aux prochaines élections, n’a pas omis, dés le début de l’émission, de rendre hommage à Ali Mecili, l’une des figures de proue du FFS, assassiné en 1987. « Aujourd’hui 7 avril, c’est la date anniversaire de l’assassinat de Mecili. A l’occasion, je rend hommage au grand militant qu’il fut, ainsi qu’à sa famille que nous assurons continuer à nous battre jusqu’à ce que toute la lumière soit faite sur son assassinat ».

M.O.B

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