La violence conjugale en débat

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Ce samedi une équipe de spécialistes entre psychologues et sociologues de l’EPSP d’Ahnif dirigée par le docteur Badji, a programmé une campagne de sensibilisation contre la violence conjugale en ciblant le télé centre d’Ivehlal dans la commune d’Aghbalou où l’attendaient environ 150 stagiaires à majorité femmes composées de femmes au foyer, apprenties et stagiaires à plein temps. Après une allocution de bienvenue, la conférence a démarré avec la prise de parole du docteur Badji en sa qualité de responsable de la cellule d’écoute et en même temps chargé de communication à l’EPSP d’Ahnif. Ce dernier présenta le programme avant de céder le micro à l’équipe des spécialistes aussi à majorité femmes qui se sont l’une après l’autre longuement étalé sur les diverses facettes de la violence conjugale et les principales causes en marquant un temps d’arrêt assez long sur la sexualité. Un thème abordé en usant d’une admirable audace pour donner un formidable coup de pied dans la fourmilière des tabous qu’elles brisèrent l’un après l’autre devant une importante assistance mixte qui répond du au tic au tac en écoutant attentivement et même solennellement sans que ne soient décelé un quelconque signe de gène. Des exposés qui auraient scandalisé plus d’un et d’une il n’y a pas si longtemps telle que la violence dans les rapports sexuels, les viols, les frustrations, qui sont aussi parmi les facteurs déclenchant la violence conjugale. L’aisance avec laquelle surfent ces spécialistes sur les sujets tabous a fini par installer un climat de complicité entre eux et un public très attentif et surtout communicatif, comme constaté lors des débats qui s’ensuivirent. Les conférenciers ne se contentèrent pas seulement de développer les multiples causes qui conduisent vers la violence conjugale, mais aussi proposent des méthodes et des solutions pour les contourner sinon réduire leur intensité leur répercutions et séquelles sur la cellule familiale. Suivra ensuite un débat à cœur ouvert sous forme de questions réponses autour du thème et sans frontières.

Les conférenciers ont poussé les débats aussi loin et profondément que possible en allant jusqu’à proposer aux centaines de femmes tout âges confondus et venant de divers milieux sociaux ciblant les plus timides à rédiger des questions écrites sans décliner leurs identités soit sous couvert de l’anonymat. Un procédé qui est en lui-même une preuve indiscutable que cette équipe de spécialistes commence à se forger une solide expérience dans ce domaine de la communication et la manière d’aider les citoyens à s’exprimer sur des sujets délicats.

Des feuilles comportant des questions autour du thème ont commencé immédiatement à pleuvoir sur la tribune, ce n’est qu’après avoir répondu à toutes les questions verbales et écrites tard dans l’après-midi que la conférence a été clôturée. La conclusion à tirer est que cette cellule d’écoute de l’EPSP d’Ahnif, qui n’est pas à sa première sortie du genre, a permis le temps d’une journée d’apprendre comment faire face à ce fléau qui malheureusement est de plus en plus fréquent.

Oulaid Soualah

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