Alors que les trottoirs et autres espaces publics sont de plus en plus squattés, les espaces verts sont quasiment absents. Les quelques jardins existants ont cessé de l’être depuis belle lurette, ils n’en portent que le nom ! «C’est de plus en plus étouffant dans cette ville, pour se distraire il faut simplement quitter les lieux pour aller quelque part», pense un habitant du chef-lieu de Bouira. Pire encore, les citoyens fréquentant cette ville ne trouvent même plus où se soulager. «Pour faire son besoin, c’est un calvaire !», résume un citoyen. En effet, alors que plusieurs autres villes sont dotées de toilettes semi-automatiques installées dans les endroits les plus fréquentés, au chef-lieu de Bouira hormis «celles se trouvant dans la nouvelle agence, tandis que les toilettes se trouvant dans l’ancienne agence n’ouvrent leurs portes que quelques heures dans la journée», fait remarquer un autre citoyen. En conséquence, plusieurs endroits sont devenus carrément des urinoirs. De passage devant ces endroits, des gens, tous âges confondus, se soulagent à ciel ouvert s’ajoutant à une odeur nauséabonde, cela donne un spectacle des plus répugnants. «Mais comment doit-on faire quand on est âgé malade, enfant ou simplement quand on à un besoin pressant ? Quand un propriétaire d’une cafétéria ou d’un restaurant vous refuse la fameuse clé de la cabine ? Vu les mentalités existantes, si une femme avait besoin de faire son besoin, il serait pratiquement impossible qu’elle trouve une toilette, que devrait-elle faire ?», se demande notre interlocuteur. «Il faut donc payer un taxi pour aller à la nouvelle agence, une fois arrivé on doit faire la queue, payer et entrer dans des toilettes des plus sales ! Mais comment se fait-il que des toilettes publiques sont cédées aux privés qui ne font qu’amasser l’argent en faisant payer pour faire un besoin naturel ! Ces endroits sont constamment négligés et malpropres. Leurs usagers encourent des maladies sérieuses», ajoute encore ce citoyen. Sans aucun doute l’installation de vespasiennes au chef-lieu est une commodité qui fait toujours défaut. Cela dit, nos parkings, ruelles et bien d’autres endroits continuent de servir d’urinoirs.
L. M.
