Recul dans les Aurès et au Maroc

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Le colloque international, sur l’enseignement de Tamazight dans les universités, a pris fin avant-hier à l’université de Bouira. Pour sa deuxième et dernière journée, le public universitaire présent à l’auditorium a suivi les communications inhérentes à la thématique générique. Le premier à communiquer dans la matinée a été le Professeur Alain Joseph Di Meglio. L’universitaire venu de Corse (France) a intitulé sa conférence « L’opposition de croiser les situations des langues minorées en Méditerranée ». A souligner qu’à beaucoup d’égards, le corse (la langue) est similaire, en terme de parcours, au kabyle. Cela étant, le corse se distancie de l’italien, alors qu’à priori, le kabyle se « distancie » des autres variantes de tamazight. Dr Amar Nabti, de l’université de Tizi-Ouzou, lui, a traité de « l’accès des sens aux méthodes d’enseignement de Tamazight ». Dr Md Akli Salhi, le troisième conférencier de la même université a proposé à l’auditoire le thème de « l’enseignement de la métrique kabyle : état et propositions ». La deuxième partie de la matinée fut réservée aux universitaires venus du Maroc. Dr Fouad Saa a parlé de « l’enseignement de tamazight à l’université marocaine ». Moulay Hachemi Jarmouni a fait le bilan et proposé des perspectives de « l’enseignement de tamazight au Maroc ». Mostafa Ben-Abbas, lui aussi, a fait le bilan de l’enseignement de tamazight à l’université marocaine et pris comme exemple, le cas de l’université Mohamed Premier de Oujda. Il ressort de ces trois interventions, le recul que connaît l’enseignement de tamazight au Maroc, alors que l’inverse était attendu, après l’officialisation de tamazight au Royaume. Dans l’après-midi, Habiba Boudraa, enseignante à l’université de Bouira, s’est penchée sur l’état des lieux d’une expérience particulière, inhérente à l’enseignement de tamazight dans la wilaya de Batna. On en retiendra que, dans les Aurès et contrairement à la Kabylie, l’enseignement enregistre un recul indéniable. Djamal Nahali de l’université de Béjaia a parlé de l’apport du système LMD à l’enseignement de la langue amazighe (Béjaia-Bouira). Kania Rabdi de l’université de Bouira, la dernière à intervenir, a retracé « le parcours historique de l’enseignement de la langue amazighe en Algérie, depuis l’indépendance ».

S.O.A

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