«Nous sommes l’alternative»

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Laconique et franc, le président du parti AHD 54, Ali Fawzi Rebaïne, a déclaré hier à Bejaia devant ses supporters peu nombreux, qu’ « il n’y a pas de volonté politique pour un changement » en Algérie, tout en invitant ceux qui « se sont octroyé le pouvoir » à partir. Il a estimé néanmoins, que les élections restent « le seul moyen pacifique pour un changement », mais, s’est-il interrogé : « comment aller vers une alternative ? ». Pour lui, même si les dés sont jetés depuis 1962, il n’en reste pas moins que son parti « bataille » depuis 30 ans pour faire tourner la page et construire les bases, d’un Etat moderne et démocratique. « Nous sommes une alternative » martela-t-il devant ses militants et sympathisants. Peu populaire à Bejaia, le parti AHD 54, est, reconnaît son chef de file : « au stade embryonnaire », mais il compte mener tous les combats pour s’y faire une place. Abordant la célébration du 20 avril, le N°1 d’AHD 54 rappelle la position de sa formation politique sur la question identitaire, notamment Tamazight. « Je suis pour, et j’ai toujours été pour l’officialisation de Tamazight par décret présidentiel, à même de barrer la route à ceux qui font de cette question un fonds de commerce », a-t-il déclaré à la presse peu avant son meeting, en soulignant que la participation de son parti aux élections législatives ne pouvait en aucun cas être assimilée à «une figuration destinée à donner un ticket politique au pouvoir pour perdurer». Sceptique quant à la transparence du scrutin, Ali Fawzi Rebaïne estime, toutefois, que le boycott n’est pas une solution pour faire partir les caciques du régime. « Nous ne somme pas dans une démocratie où le boycott est une manière de se manifester. Nous sommes dans une dictature où il faut s’imposer par les urnes », conclut-il.

Dalil S.

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