Menace permanente sur les occupants

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Elle est située à Ighil Ouyazidh, une cité du village Ath Ivrahim, elle est construite en briques de terre (toub) avec une toiture en tuile et en guise de madriers, de vulgaires troncs de pin d’Alep. Une ossature qui affiche une inquiétante usure, ces poutrelles pourries et vermoulues pouvant se rompre et s’effriter à tout moment. Les murs porteurs de la maisonnette constituée de deux pièces ayant subi une importante infiltration des eaux pluviales ont perdu le crépissage de protection qui s’est détaché par plaques entières laissant apparaître des murs d’une extrême fragilité. C’est un véritable miracle que cette vieille bâtisse ne s’est pas encore écroulée et…enterré vivants ses occupants au nombre de 12 personnes d’une même famille, Djillali en l’occurrence. Jeudi dernier, après le passage de la commission technique de daïra qui s’est rendue sur les lieux après l’alerte donnée par la mère de famille, nous apprendrons que ladite commission n’a pris aucune solution d’urgence comme le dicte la logique et le bon sens, et ce, bien que plusieurs membres de cette commission d’inspection avec lesquels nous avions pris attache affirment que le maire, qui l’a présidée, a eu du mal à surmonter une forte émotion qui l’a submergé devant tant de misère. Les murs intérieurs de la bâtisse sont revêtus d’une couche de…terre battue et sommairement chaulés, le parterre en ciment lisse, les deux petites chambres ou règne une humidité palpable sont d’une incroyable salubrité la cellule de 3e ordre d’une prison est beaucoup plus confortable comparée à ce taudis qui ne mérite même pas d’être utilisé comme enclos aux animaux. La mère de famille, la cinquantaine, affirme qu’elle a bien constitué un dossier de demande de logement social il y a plusieurs années au nom de son mari, mais qu’il a été rejeté pour le motif, aussi aberrant soit-il, que son époux est un malade mental et qu’il n’a pas, par conséquent, le droit de signer l’engagement et le contrat du logement avec l’OPGI. Un argument aussi simple qu’expéditif. Pourquoi ne pas avoir dans ce cas de figure demandé à cette mère de famille de reconvertir le dossier en son nom ? On nous répond par un haussement d’épaules.

A noter qu’en plus de son mari, son fils aîné est aussi un malade mental à coté de ses 4 filles adultes et en chômage, de surcroît. Seule la maigre retraite de vieillesse du père permet une modeste pitance à toute la maisonnée. Le maire de son côté rétorque qu’il n’a aucune solution à mettre en œuvre dans l’immédiat pour mettre cette famille à l’abri du danger qui pèse sur sa tête et qui peut se transformer en drame à tout moment, vu que les services de la météorologie annoncent l’approche de nouvelles perturbations climatiques. Jusqu’au mur de clôture de la chaumière réalisé avec le même matériau qui est dangereusement incliné et dont des pans entiers sont sur le point de s’écrouler. Un autre danger pour cette famille qui a du pour retarder sa chute le caler avec des pieds droits et des bouts de chevrons.

Les occupants de cette bâtisse qui menace de s’affaisser à tout moment, seraient beaucoup plus à l’aise et hors de danger sous une tente ou n’importe quel hangar solide.

O. S

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