Les médecins spécialistes haussent le ton

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Comme prévu, le rassemblement de protestation auquel a appelé le syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique a eu lieu hier matin devant le ministère de la santé de la population et de la réforme hospitalière. En grève illimitée depuis dimanche dernier, ils étaient prés de 300 médecins spécialistes à se rassembler devant la tutelle, afin d’exiger la satisfaction totale de leurs doléances. Venus de 30 wilayas du pays, les blouses blanches ont dénoncé vigoureusement « les intimidation et autres menaces entreprises par leur ministère de tutelle ». Ces protestataires ont également exprimé leur mécontentement quant à « la politique de fuite en avant du premier responsable de la santé ». «La santé publique en danger», «Pour un statut digne et un salaire de dignité», étaient, entre autres, les slogans portés sur les pancartes brandies par les grévistes durant plus de deux heures. En marge de ce rassemblement, le président du SNPSSP, le docteur Mohammed Yousfi, a réaffirmé « la résolutions des praticiens spécialistes qui ne comptent en aucun cas abdiquer, quels que soient les moyens utilisés pour tenter de casser le mouvement ». « Nous nous sommes rassemblés, aujourd’hui, pour afficher notre colère et notre détermination face au silence implacable du ministère de la Santé », a précisé le Dr Yousfi, en s’adressant à l’ensemble des médecins présents au rassemblement. Le président de cette entité syndicale, a en outre, annoncé que « d’autres sit-in et mouvements de protestation vont être observés prochainement ». De leur côté les médecins grévistes ont déploré « l’indifférence des pouvoirs publics, affichée quant à leurs revendications ». Il faut rappeler que la plateforme de revendications des médecins spécialistes tourne autour de « l’amendement du statut des praticiens spécialistes, la suppression de la discrimination qui dure depuis dix années au niveau du calcul de l’IRG des primes et indemnités versées par le secteur de la santé aux praticiens spécialistes hospitalo-universitaires (10%) et aux praticiens spécialistes de santé publique (35 %), la révision du régime indemnitaire, la mise en application des mesures incitatives concernant le service civil ». Ils réclament également « le respect de la réglementation en matière de carte sanitaire pour les services de santé publique et en matière de présence des praticiens spécialistes de santé publique dans les comités médicaux existants déjà ou nouvellement créés, ainsi qu’un quota de logements de fonction ».

L.O.Challal

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