Les handicapés s’organisent

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Les handicapés de la commune de Souk El Tenine ont décidé de prendre leur sort en main. Ils se sont rencontrés samedi passé dans le foyer de jeunes sis au chef-lieu communal de Souk El Tenine en vue de s’organiser en association. M.Chabani Abderhmane, l’initiateur de cette rencontre dira dans son intervention après avoir souhaité la bienvenue à ses paires : «La situation de l’handicapé dans notre commune est précaire. La grande majorité subit les affres du chômage et de la misère. L’handicapé peine a subvenir à ses besoins et aux besoins de sa famille. Des dizaines d’autres handicapés sur le territoire de notre daïra sont cloîtrés à la maison. Ils ne jouissent d’aucun droit. Les 4 000DA que l’on nous accorde ne suffisent même pas à couvrir les frais de l’électricité et de l’eau potable. Nos droits sont bafoués. Pour améliorer notre condition, il n y a pas mille solutions. Nous devons nous organiser en vue de défendre nos droits aux soins, à l’emploi et au logement. Nous devons aussi porter secours aux autres handicapés qui n’ont pas la chance de se mouvoir et se déplacer». Après il y eut de multiples interventions et un débat constructif allant dans le sens de la nécessité de créer une association. Du coup, les présents ont jeté leur dévolu sur M. Chabani Abderhmane, pour présider les destinés de cette association qui portera la dénomination Tafat «Lumière». La vice-présidence a été confiée à M. Taleb Hakim, Yazid Mustapha se chargera, quant à lui, du rôle de secrétaire général tandis que la trésorerie est confiée à Kadouche Belkacem. Les assesseurs sont également désignés. Rappelons que les membres de l’association entendent dès la semaine prochaine déposer leur dossier d’agrément auprès de la DRAG de Tizi-Ouzou. Quant aux objectifs que l’association s’attellera à atteindre, son président indiquera : «Nous voulons à tout prix aider l’handicapé à s’éduquer, se former et à s’insérer dans la vie professionnelle. Nous tâcherons aussi de demander nos droits, tous nos droits, car nous aussi nous méritons de vivre dans la décence comme tous les citoyens du monde. Nous allons aussi revendiquer un local propre à notre association pour que l’on puisse nous rencontrer à chaque fois que nous le souhaitons».

H. T.

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