“Je défie ces partis qui se disent islamistes !”

Partager

«De Béjaïa, je lance un défi aux partis qui se disent islamistes de le déclarer ouvertement, en prônant la Chariaâ par exemple. Ils ne peuvent le faire, au risque de perdre de l’électorat», tonnera Maître Mohamed Benhamou, président du parti El Karama, lors du meeting qu’il a animé à la cinémathèque de la ville dans la matinée d’hier

Tout au long de son discours, il s’attaquera à « ces formations qui veulent être les seules porte-flambeau de la religion, alors que tous les algériens sont des musulmans », dira l’orateur. Avec ses 99 saints, Béjaïa n’a pas besoin de crier son islamité mais hélas, pour ce leader politique, « on n’a même pas prévu un téléphérique pour accéder au mausolée de Yemma Gouraya ». De la religion il passera au développement, en remettant en cause la volonté des élus locaux à développer la wilaya, des élus qui ont toujours « fait porter le chapeau aux autres en mettant tout sur le compte des blocages des pouvoirs publics, alors qu’il suffisait de demander délicatement des projets, sans employer la violence, car cette dernière n’a jamais rien réglé », dira Benhamou. Pour cela, il demandera aux présents d’aller voter, le 10 mai, pour les personnes qu’ils jugeront compétentes pour les représenter et contribuer au développement de la wilaya, qui enregistre au moins deux décennies de retard. Démagogue de grande envergure, comme tous les politiciens qui se respectent, l’orateur suppliera les citoyens de Béjaïa à voter pour les personnes crédibles, même si elles sont portées sur des listes autres que la sienne, car, dira-t-il, « je ne peux cautionner les gens portés sur la liste de notre parti mieux que leurs concitoyens de la région ». Pour argumenter, il rappellera son passage en qualité de député de la wilaya de Tlemcen, lors du mandat qui vient de s’achever et durant lequel il aurait profité de sa position de président de la commission transports à l’APN, lors d’un entretien avec le DG de la SNTF, pour relancer le projet de réhabilitation du tronçon de chemin de fer reliant Tlemcen à Maghnia, lequel a été achevé en cinq jours. Sur le plan de la politique internationale, le président d’El Karama préviendra d’« un projet, concocté par des nations étrangères, qui ciblerait l’Algérie afin de la fragmenter en fédérations, entre sud et nord, comme c’est le cas au Soudan et au Mali, et seule l’union entre algériens le déjouera ». Il rajoutera que c’est par la complicité de leurs enfants que des pays comme la Tunisie, la Libye et la Syrie, sont ce qu’ils sont actuellement.

A. Gana

Partager