Les transporteurs de voyageurs assurant la desserte Tizi-Ouzou – Redjaouna ont enclenché hier une grève qu’ils comptent maintenir jusqu’à satisfaction de leurs revendications. Ils réclament le strict minimum pour leur exercice, à savoir une route. “La route reliant Tizi à Redjaouna est devenue impraticable”, disent-ils.
Il se trouve, en effet, que ladite route s’est dégradée avec les travaux de réalisation de conduites d’eau potable entrepris depuis quelque temps.
“Le comble, raconte un transporteur, c’est que la nouvelle piste que nous empruntions auparavant a été bloquée par un camion tombé en panne… de mazout, ce matin.” Le camion en question appartiendrait, selon les transporteurs, à l’entreprise en charge du projet d’eau potable. En fait, c’est cette entreprise qui est mise à l’index pour différentes raisons.
“Elle (l’entreprise) a entamé les travaux depuis plus d’un mois déjà et elle n’a réalisé jusque-là qu’un seul petit kilomètre de conduite”, nous dit un chauffeur de fourgon. “Je ne sais pas où ils ont pu la trouver !” crie un autre expliquant que celle-ci n’a pas beaucoup de moyens pour faire un bon travail. “On aurait aimé que chaque tranche de chaussée soit, aussitôt les travaux terminés, sablée au moins, cela nous aurait épargné les désagréments que cette situation a engendrés”, explique un protestataire. “Nous roulons vraiment dans une véritable rivière et au train où vont les choses, la situation va encore perdurer car les travaux n’avancent pas du tout”, poursuit ce dernier.
“La route s’est rétrécie pour ne pas dire qu’elle est devenue à sens unique du fait qu’il faut éviter de rouler le long des parcelles qui ont reçu la conduite souterraine au risque d’y rester à cause de la boue, comme vous pouvez le constater”, indique notre interlocuteur qui n’a pas contenu sa colère devant “ce laisser-aller.”
Ainsi, ces transporteurs ont décidé de passer à l’action pour dénoncer cet état de fait, une action qui a eu pour effet de susciter la réaction des autorités locale. Le P/APC de Tizi-Ouzou s’est déplacé sur les lieux, hier matin pour “constater les dégâts.” Par ailleurs, cette action n’a pas été sans causer des désagréments pour la population locale, mais aussi pour les habitants d’autres régions qui ont un parent malade hospitalisé au niveau du Sonatorium.
Ceux-ci n’ont pas pu rejoindre leurs malades. La station des fourgons assurant cette desserte, à Tizi-Ouzou, était noire de monde, hier vers 13h, soit à l’heure des visites hospitalières.
M. O. B.