Seize immigrants clandestins arrêtés en 2008

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A signaler qu’à l’heure actuelle, la gendarmerie est présente dans 30 communes sur les 45 que compte la wilaya, soit un taux de couverture de 66,66%. Pour cela, il est prévu, en coordination avec les autorités locales, l’octroi de parcelles de terrain qui devront abriter de nouvelles brigades.

113 morts et 1312 blessés sur les routes en 2008

Les services de la gendarmerie nationale de la wilaya de Bouira ont enregistré, durant l’année 2008, 659 accidents de la circulation qui ont engendré 113 morts et 1312 blessés, ce qui représente une moyenne de 1,8 accident par jour. C’est du moins ce qu’a indiqué Kamel Bessaha, commandant du groupement de la Gendarmerie nationale de Bouira, lors d’un point de presse tenu cette semaine au niveau du groupement et consacré au bilan annuel des activités de la gendarmerie durant l’année 2008. Le nombre d’accidents de la circulation enregistré sur la routes en 2008 est, selon le bilan annuel établi par la gendarmerie, en nette baisse par rapport aux années 2007 et 2006.

Cette baisse s’est également répercutée sur le nombre de victimes qui est passé de 1521 en 2007 à 1425 en 2008, alors qu’il était de 1771 en 2006. S’agissant des routes qui ont enregistré le plus grand nombre d’accidents, la tristement célèbre RN 5, reliant Alger à l’Est du pays, figure parmi les routes les plus meurtrières de la wilaya de Bouira, avec 236 accidents enregistrés, suivie du chemin de wilaya n° 127, qui relie le chef-lieu de wilaya à Sour El Ghozlane avec 46 accidents.

Deux axes routiers qui, faut-il le souligner, connaissent un important trafic routier. L’autoroute Est-Ouest dont plusieurs tronçons ont été ouverts à la circulation automobile n’est pas en reste puisque elle a été le théâtre de 89 accidents. Revenant sur les causes de ces accidents, M. Bessaha expliquera que ces dernières incombent pour la plupart aux conducteurs et liées essentiellement aux erreurs de conduite, notamment les dépassements dangereux et l’excès de vitesse.

Par ailleurs, les activités des différentes unités du groupement de la Gendarmerie de Bouira se sont soldées par 4581 retraits de permis pour causes d’infractions au code de la route. S’agissant des amendes forfaitaires établies par ces mêmes services durant l’année 2008, ces dernières s’élèvent à 43.391 dont 39.171 impayées. Interrogé sur le pourquoi de cette diminution des accidents de la circulation sur les routes, le commandant du groupement de la Gendarmerie les résumera en deux points: la présence des gendarmes sur le terrain et l’amélioration du réseau routier.

La délinquance routière au hit-parade

Même si différentes chancelleries étrangères ont toujours mentionné la wilaya de Bouira comme étant une destination à risque pour leurs ressortissants, ce n’est pas à cause de la délinquance ou de la petite criminalité qui demeurent selon les statistiques établies par les forces de l’ordre, police et gendarmerie, en nette régression proportionnellement aux années précédentes. Bouira, à l’instar des autres wilayas du pays, connaît effectivement des pics de délinquance, notamment à l’approche des fêtes religieuses tel l’Aid.

Une délinquance qualifiée de juvénile mais qui néanmoins exaspère les forces de l’ordre public. En mars 2007, en plein centre-ville de Bouira, une pharmacie avait été cambriolée durant la nuit.

Plusieurs médicaments, dont des psychotropes avaient ainsi été dérobés. Une semaine après le méfait, les enquêteurs de la police judiciaire avaient appréhendé les jeunes voleurs. C’est pourtant sur ce fléau qu’est la toxicomanie que les policiers et les gendarmes interviennent le plus souvent. Ces infractions à la législation sur les stupéfiants occupent largement les brigades de police et de gendarmerie à travers le territoire de la wilaya.

Les autres infractions telles les atteintes aux personnes, aux biens, infractions économiques et financières sont de moindre envergure en comparaison avec d’autres wilayas du pays. Il faut dire que la ruralité de la wilaya de Bouira demeure un des facteurs expliquant le faible taux de criminalité et de délinquance enregistrée jusque-là.

Dans les zones rurales comparées à des zones urbaines avec la même densité de population, les chiffres démontrent que les délits sont très faibles en zone rurale.

La proximité des personnes et peut-être aussi la solidarité entre villageois expliquent également cet état de fait. Auprès de services de la Gendarmerie nationale de Bouira, c’est l’immigration clandestine qui est considérée comme étant en forte progression. Aucune frontière avec des pays voisins à l’intérieur de la wilaya, mais il s’agit de ce phénomène qui apparaît avec des chiffres en hausse. Sinon la wilaya de Bouira peut se prévaloir de ne pas connaître de recrudescence de délinquance ou de criminalité.

Cependant, le point le plus noir de cette wilaya est, sans nul doute, le suicide qui a enregistré des pics effarants au courant de ces dernières années. Pourtant, s’il y a une délinquance prononcée dans un domaine bien précis, c’est sans nul doute sur les routes qu’il se trouve. La délinquance au volant continue chaque jour à endeuiller des familles et pas une journée ne se passe sans que la RN5 soit le théâtre d’un macabre accident de la circulation. Les causes de ces accidents, selon les différents rapports établis, accusent en premier lieu l’erreur humaine.

Le défaut du port de la ceinture de sécurité, le non-respect du code de la route, le téléphone au volant, la conduite en état d’ébriété sont autant d’infractions considérées comme faisant partie de la délinquance.

Les statistiques, montrant que la RN5 est devenue l’une des routes du pays les plus meurtrières, prouvent que des efforts doivent être fournis pour que cesse ce carnage routier.

De ce point de vue, on peut dire que les 101 kilomètres de la RN 5, qui traverse la wilaya, est le tronçon de tous les délinquants routiers, pour ne pas dire des meurtriers.

La contrebande en régression, les chiffres l’attestent

En effectuant un simple tour aux différents marchés hebdomadaires à travers la wilaya de Bouira, on pourrait croire que les produits exposés devraient tous faire l’objet de saisie de la part des autorités, car étant majoritairement contrefaits. Au vu du rapport établi par la Gendarmerie nationale, durant l’année 2008, 18 affaires liées à la contrebande ont été traitées, ce qui a permis l’arrestation de 29 personnes, dont une a été écrouée tandis que les autres ont été placées en liberté provisoire. Un chiffre qui demeure, toutefois, en nette régression par rapport à 2007 où 40 affaires liées à la contrebande avaient été traitées. La contrebande est l’une des infractions qui demeure la plus constatée par les citoyens, mais néanmoins largement pénalisée, à se fier au bilan de la gendarmerie.

Les différentes marchandises saisies (pétards, effets vestimentaires, téléphones portables et accessoires, pièces détachées) sont loin de refléter l’ampleur de la contrefaçon sur le terrain. Seulement, les hommes en vert ne peuvent, à eux seuls, mettre un terme à ce fléau qui commence à se banaliser au détriment de la sécurité du consommateur. Des descentes improvisées dans des magasins de pièces détachées automobiles contribueraient, sans nul, doute à réduire un tant soit peu le nombre d’accidents de la circulation dont l’origine serait due à la contrefaçon des pièces de rechange. Les articles contrefaits, qui sont tous issus de la contrebande, représentent un véritable danger pour la société.

Criminalité à Bouira

Pour ce qui est du bilan annuel, exposé lors du point de presse, celui de la criminalité s’est plutôt stabilisé d’après M. Bessaha. Les chiffres communiqués par la gendarmerie concernant la criminalité ordinaire font tout de même apparaître une légère hausse en nombre d’affaires traitées durant l’année 2008 comparativement à 2007. Ainsi, le nombre total des affaires traitées en 2008, toutes infractions confondues, s’élève à 710 contre 239 en 2007. Les infractions liées aux crimes et délits contre les personnes et les biens, qui sont respectivement de 210 et de 348, sont au hit-parade des infractions commises durant l’année écoulée. A ce sujet, le commandant du groupement expliquera que la plupart de ces infractions sont enregistrès dans les zones rurales où de nombreux litiges éclatent entre des personnes, parfois des groupes de personnes sur des différends relatifs aux terres.

S’agissant des personnes arrêtées, elles sont au nombre de 581 dont 231 ont été écrouées. Pour ce qui est du crime organisé, 99 affaires ont été traitées par les services de la gendarmerie de Bouira au cours desquelles 86 personnes ont été écrouées.

Dans le cadre de la lutte contre le crime organisé, les mêmes services ont saisi une quantité de marchandises contrefaites d’une valeur totale de 3 721 466 DA. Toujours selon la gendarmerie, 16 immigrants clandestins de différentes nationalités ont été arrêtés durant l’année 2008. Treize d’entre elles ont été écrouées tandis que 3 autres ont bénéficié de la liberté provisoire.

Djamel M.

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