“Votez en masse pour barrer la route aux intégristes ! ”

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Présenter les grandes lignes de son programme en ce qui concerne notamment, l’économie, la culture et la sécurité ce sont là quelques uns des principaux points développés, hier, par M. Amara Benyounès, premier secrétaire du MPA (Mouvement

populaire algérien) à la maison de la culture Taos Amrouche de Bejaia, où il a animé un meeting populaire.

Exhorter les citoyens de la wilaya de Bejaia à voter en masse le 10 mai prochain pour barrer la route aux partis islamistes, soutenir et promouvoir la liste des candidats de son parti à la députation, à leur tête Mme Dalila Aoudj et présenter les grandes lignes de son programme en ce qui concerne notamment, l’économie, la culture et la sécurité ce sont là quelques uns des principaux points développés, hier, par M. Amara Benyounès, premier secrétaire du MPA (Mouvement populaire algérien) à la maison de la culture Taos Amrouche de Bejaia, où il a animé un meeting populaire, dans le cadre de la campagne électorale des législatives du 10 mai prochain. A son entrée dans la salle vers 11 heures, c’est avec de nombreuses salves d’applaudissements et les youyous des femmes présentes en nombre dans la salle qu’il a été accueilli. D’emblée, il mit en avant toute l’importance des prochaines élections pour le pays et plus particulièrement en Kabylie, parce que, a-t-il souligné avec force : « Si vous ne votez pas, d’autres vont voter à votre place et choisiront pour vous les députés qui auront la mission de réviser la constitution ». Et d’ajouter : « changer la Constitution est la seule façon de changer le Pouvoir. Le temps des coups d’Etat est dépassé». Une autre raison d’aller voter en masse, selon l’orateur, est qu’il ne faut pas que les intégristes rééditent le coup de 1992. Battus militairement, il est hors de question qu’ils reviennent sur le plan politique. Abordant la question sécuritaire, l’orateur apprendra à l’assistance que, pas plus loin qu’avant-hier, un citoyen a encore été kidnappé à Maatkas dans la wilaya de Tizi-ouzou, il ajoutera que le temps était venu pour demander au gouvernement de faire un vrai bilan sur le terrorisme, car, a-t-il dit : « si ailleurs, le phénomène s’est plus ou moins estompé ce n’est pas le cas à Tizi-Ouzou, Bouira et Boumerdès, où règnent, l’insécurité dans les stades et les universités, et des maux sociaux comme les bars clandestins et la prostitution. Bejaia n’échappe pas à ces problèmes. Et la solution à ces fléaux sociaux ne peut venir que d’une vraie économie qui encourage l’investissement privé qui crée des richesses et des emplois ». Traitant de la culture, l’hôte de la wilaya de Bejaia, après avoir rendu hommage à toutes les victime de la cause amazighe, du Printemps Berbère au Printemps Noir en passant par octobre 88, a affirmé que les pays, vides culturellement, sont ceux qui sont contre la culture et donc contre la vie. S’agissant des tracasseries administratives qui empoisonnent la vie des Algériens, le premier responsable du MPA, s’est demandé à quoi servait le fameux S12 qui ne s’obtient qu’une seule fois, et qui ne contient, hormis un numéro, rien de plus qu’un extrait d’acte de naissance ordinaire. Et de fustiger les autres documents administratifs, tels que le casier judiciaire, qui se transforme pour un jeune condamné à six mois de prison, en une condamnation à perpétuité par l’administration.

Le premier secrétaire du MPA promet qu’une fois à l’APN, il pèsera de tout son poids pour mettre fin à tous ces désagréments inutiles. Au terme de son intervention, Amara Benyounès a abordé des questions d’ordre international, telles que la Tunisie, l’Egypte et même de Libye, où, dira-t-il, en demandant le départ de leurs Présidents, les peuples ont hérité de régimes théocratiques. Mais il a affirmé que l’Algérie n’avait rien à voir avec ces pays sur le plan politique, puisque elle a déjà fait sa révolution démocratique, en payant un tribut de 500 martyrs et dispose aujourd’hui de plus de 70 quotidiens. L’Algérie est le seul pays arabe à avoir trois anciens Présidents de la République qui vivent tranquillement chez eux après avoir terminé leurs mandats.

B. Mouhoub

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