«La jeunesse algérienne est capable de relever les défis !»

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Omar Bouacha, le président du Mouvement El Infitah a tenu un rassemblement à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou dans l’après-midi de jeudi dernier. “Nous avons été reçus par le président de la République et il nous a donné des assurances quant au changement sollicité par tous les Algériens!” a-t-il entamé son intervention. L’orateur dira que son Mouvement a des candidats dans 46 Wilayas du pays, en France et aux USA, qui ont une tranche d’âge allant de 25 à 45 ans et dont le niveau intellectuel est acceptable. Ayant vécu aux Etats Unis, il se dit que les cerveaux “en fuite“, sont prêts à rentrer en Algérie, pour peu que des conditions nécessaires à leurs professions respectives soient mises à leur disposition! “C’est possible, c’est faisable!” assure-t-il. Parlant du chômage, il n’a pas mâché ses mots : “Cette situation alarmante de jeunes qui ne trouvent pas de boulot est préparée par les différents gestionnaires du pays, en décidant de fermer les usines“, faisant allusion au FLN, au RND et au MSP, formant l’alliance présidentielle laquelle “au fond, n‘en était pas une !”. Les ministres, en poste depuis des décennies, sont aussi indexés par l’orateur : “Ils ne veulent pas partir après 30 ans de règne et de désastre. C’est pourquoi, le mouvement El Infitah ambitionne et préconise “un changement géopolitique du pays ! La jeunesse est capable de relever les défis !” lance-t-il . Omar Bouacha revient sur l’arrêt du processus électoral de 1991: “Les conséquences de cet arrêt sont connues aujourd’hui du monde entier et les décideurs d’alors n’en avaient cure !” Relatant les évènements qui se déroulent à nos frontières, dans les pays arabes, l’orateur relève deux différences de taille. D’abord, l’intervention étrangère en Libye et non en Syrie. Pour lui, les raisons sont claires : “ce sont le pétrole et le gaz qui font courir les puissances étrangères”. Puis, de la différence entre ces pays et le nôtre. “L’Algérie a connu plusieurs printemps, plusieurs étapes, sanglantes mêmes, et aucun de ces pays n’a volé à notre secours !“. Le Président du mouvement El Infitah donne quelques clés à la crise algérienne citant quelques points de son programme. Il parle de l’économie (production du coton, de l‘huile de tournesol, du tabac), de l’agriculture de montagne, du label de certains produits algériens, des investissements étrangers qui souhaitent s’installer une fois la paix retrouvée et de la stabilité politique instaurée. Il se dit contre la privatisation qui a fait des ravages et pour la fermeture de certaines prisons qu’il envisagerait de transformer en unités de production locale. Pour clôturer son intervention, Omar Bouacha exhorte les décideurs en place à veiller sur la transparence et l’honnêteté des élections législatives du 10 Mai: “ Evitez le pire au pays et partez en laissant la place aux jeunes !”

Arous Touil

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