L’association Taos et Jean Amrouche assiège la wilaya

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D’après le président de l’association Taos et Jean Amrouche, la daïra d’Ighil Ali aurait délivré un permis de construire pour l’actuel occupant de la maison des Amrouche qui veut y engager des travaux de démolition.

L’association Taos et Jean Amrouche d’Ighil Ali, qui lutte depuis des années pour la reconnaissance des Amrouche par les pouvoirs publics et la sauvegarde de leur patrimoine, est revenue à la charge, dans la matinée d’hier, en assiégeant le siège de la wilaya de Béjaïa à l’effet de s’opposer à la signature par les services de la daïra d’Ighil Ali d’un permis de construire en faveur de l’actuel occupant de la maison des Amrouche et de demander, par la même occasion, au premier responsable de la wilaya, le classement de ladite demeure comme patrimoine culturel local.

Ce sont près d’une centaine de personnes qui ont répondu, hier, à l’appel de l’association, parmi lesquels on pouvait reconnaître Sadek Akrour, tète de liste du PST à Béjaïa et maire de Barbacha, des membres du café littéraire de Béjaïa, ou encore du chanteur Boudjemaâ Agraw. D’après le président de l’association Taos et Jean Amrouche, la daïra d’Ighil Ali aurait délivré un permis de construire pour l’actuel occupant de la maison des Amrouche qui veut y engager des travaux de démolition. « Nous nous opposons et nous ne cesserons jamais de nous opposer à ce genre de décisions », fulmine le président de l’association. Et d’ajouter : « Nous avons appris que le wali détient les prérogatives de classer des sites et des monuments comme patrimoine au niveau local, c’est ce que nous sommes venus exiger pour le moment, juste de quoi faire barrage aux travaux de démolition ». La signature d’un permis de construire par la daïra d’Ighil Ali vient envenimer une situation déjà compliquée. Ce que redoute l’association ainsi que l’ensemble de la population d’Ighil Ali, c’est une deuxième signature de ce permis par l’APC, ce qui donnerait à l’occupant de la maison Amrouche une immunité qui le protégerait de toute opposition. Et pourtant, ce dernier en aurait bien le droit, s’il détient, comme il l’a déclaré des documents prouvant que ladite maison est bien sa priorité.

M.H. Khodja

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