Une opération de nettoyage des bordures de la route reliant la ville de M’Chedallah et la RN26, via Zouzamen, a été organisée en fanfare vers la fin du mois de mars dernier par une association locale de l’environnement, qui n’a pas eu encore son agrément, selon un élu de l’APC, de M’Chedallah. Une opération à laquelle ont pris part même les riverains, empoisonnés par les amoncellements à perte de vue de toutes sortes d’immondices, mais qui a buté malheureusement sur la bêtise humaine et le peu d’empressement qu’affichent les gestionnaires de la cité pour se débarrasser de ces déshonorants tas d’ordures. Des immondices dont la répercussion sur la santé publique n’est plus à démontrer en plus d’enlaidir et d’empester les lieux sur des centaines de mètres à la ronde. Les volontaires, équipés de grands sacs poubelles, se sont attelés au nettoyage minutieux des lieux en fourrant tout ce qui traîne par terre dans ces sacs alignés le long de l’accotement de cette route, avant leur enlèvement et évacuation vers la décharge publique. Eh bien, il n’en fut rien ! ces gros sacs gonflés de détritus sont, 30 jours plus tard, toujours au même endroit, abandonnés et livrés aux aléas climatiques et aux bêtes errantes, qui ont commencé à les éventrer pour éparpiller de nouveau le contenu. Les violentes bourrasques de vent font le reste en achevant de…remettre ces tas d’ordures là où ils étaient avant leur ramassage. Une parfaite… «remise en état des lieux», et ces sacs à biodégradation rapide commencent aussi à se désintégrer et s’effritent au moindre contact, devenant eux-mêmes des…ordures. Il aurait suffi de mettre à la disposition des bénévoles le jour du volontariat un simple tracteur agricole, équipé d’une remorque, pour avoir aujourd’hui une place propre et nette des lieux. Mais pour ce faire, il aurait fallu d’abord qu’il ait une réelle volonté de se débarrasser de ces immondices, témoins éternels d’une incroyable défaillance humaine et un manque de civisme agressif sur plusieurs plans.
Un état de fait qui a encouragé ceux qui étaient à l’origine de cette catastrophe écologique, qui ont repris de plus belle les déversements par chargements entiers d’ordures ménagères et autres débris de matériaux de construction et cadavres de toutes sortes d’animaux.
Des déchets qui s’étendent de nouveau sur plus de 300 m le long des bordures de cette route, qui semble avoir une destinée toute tracée, celle de servir de décharge publique, malgré sa proximité avec de nombreuses habitations groupées et qui longent dans le sens de la longueur le lit d’Assif Ouakour sur environ 300 mètres, pour l’alimenter et le servir copieusement en matière d’immondices.
Une situation qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive sans que les autorités locales ne donnent pour autant un quelconque signe de gêne ou de préoccupation. Des autorités qui ne semblent pas aussi se rendre compte des engagements des citoyens, qui reviendront à la charge autant de fois qu’il faut sur ce cas révoltant et le maintenir d’actualité jusqu’à sa prise en charge. Un cas qui constitue l’un des points les plus noirs de la commune de M’Chedallah à moins de 600 m du chef-lieu de daïra, et à 200m d’une salle omnisports et d’un stade communal, qui vient de bénéficier d’une homologation par la ligue de wilaya de football, mais qu’il risque de perdre à cause d’un environnement pollué.
Oulaid Soualah
