Tahar Benbaïbeche, président du parti El Fadjr El Jadid, a choisi, hier, la commune de Mekla pour animer un meeting populaire au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou. El Fadjr El Jadid, qui s’est invité à la maison de jeunes des Frères Saraoui de Mekla, à une trentaine de kilomètres à l’Est du chef-lieu de la wilaya, prônera le changement « pour une Algérie nouvelle où règneront la démocratie, le respect des lois et des libertés individuelles …». Ce qui n’est pas le cas actuellement, juge le président du parti, qui fera un amer constat des bilans nés des « programmes et des politiques déjà en place qui ont été défaillants … alors que nous avons tous les moyens d’être meilleurs que ce que nous sommes aujourd’hui ». Tahar Benbaïbeche insistera à dire que le pouvoir en place est affaibli. Il ajoutera que « la Rachwa, la Hogra, l’absence de bonne volonté… sont ce qui caractérise le pouvoir actuel». Il se demandera, d’ailleurs, ce que les anciens partis « ont fait, à ce jour, pour changer de burnous et venir, aujourd’hui, réclamer que les citoyens leur attribuent leurs voix pour un nouveau mandat ? ». Abondant dans le même sens, le chef de file d’El Fadjr El Jadid, prenant pour exemple le sigle FLN, dira qu’il s’agissait là « d’une propriété du peuple tout entier qu’il faut cesser d’utiliser en politique ». L’hôte de Mekla, soulevant la question du financement des mouvances politiques au cours de cette campagne, fustigera ceux qui, d’après lui, « s’achètent un nom au cours de cette campagne électorale », estimant qu’« un vrai partisan d’une cause bien définie n’a pas besoin de donner de l’argent pour convaincre. Et une tête de liste qui se vend à 1milliard ne peut représenter dignement le peuple ». Ayant confiance en les assurances du Président de la République pour des législatives « transparentes », il avouera, néanmoins, sa crainte de cet « argent sale qui guette l’APN », et pointera du doigt « ceux qui veulent s’acheter des chaises à l’assemblée ». Le président d’El Fadjr El Jadid terminera son discours en appelant au vote massif lors des législatives. Car, dira Benbaïbeche, l’Algérie est en période de non retour. En effet, expliquera-t-il, « nous sommes dans une période où nous ne pouvons ni stagner ni reculer». Une chose qui poussera l’orateur à définir comme « période rouge », la situation dans laquelle se trouve le pays actuellement. Assurant, au passage, que si son parti venait à être choisi, « la population ne le regrettera pas. Dès que l’assemblée sera installée et les formalités d’usage réglées, c’est-à-dire à peu prés un mois après l’annonce des résultats, nous nous pencherons sur les dossiers sensibles et vous pouvez nous juger à partir du premier mois ».
T. Ch.
