Le président de Jil Jadid, Sofiane Djillali, a animé hier, une rencontre-débat au niveau de la salle de conférences de la Maison de la culture Ali Zamoum de Bouira. Lors de son intervention, le conférencier a, de prime abord, dressé un tableau peu reluisant de la situation qui prévaut dans le pays. La bureaucratie ou encore la corruption sont, selon l’orateur, autant de problèmes qui empoisonnent la vie des algériens. «Que ce soit à Guelma, à Rélizane ou à Bouira, les problèmes sont partout les mêmes», a-t-il noté avant de passer en revue les problématiques du logement et du chômage. A propos de ce dernier point, M Djillali a expliqué qu’«avant, on avait affaire à des chômeurs tout court, mais désormais, l’on assiste à l’apparition de nouveaux profils, les chômeurs endettés». Là l’orateur déplore la mauvaise stratégie adoptée par l’Etat dans les domaines de l’emploi et de l’investissement. En évoquant les jeunes, particulièrement les universitaires, le chef de file de Jil Jadid a trouvé regrettable que l’élite se désintéresse de la chose politique. «Les étudiants ne pensent désormais qu’à leurs études et refusent de parler politique», a-t-il souligné. Pour lui, «il est inacceptable que n’importe qui puisse prétendre à un poste de député d’autant plus que l’élu à l’APN sera appelé à élaborer la nouvelle constitution du pays». A propos du statut actuel du député le conférencier a affirmé que son parti plaide pour la levée de l’immunité parlementaire. «A Jil Jadid, on est pour le maintien de la seule immunité politique du parlementaire, mais nous refusons à ce que le député jouisse d’une immunité totale», a-t-il soutenu. Toujours à propos des choix politiques de son parti, M Djillali a déclaré que Jil Jadid prône un système semi-présidentiel et qu’il n’est pas favorable à un régime parlementaire. Interpellé sur la faillite de toute une génération de dirigeants du FLN, qui se sont succédés aux rênes du pays, le conférencier a avoué que «la mission du FLN s’est achevée en 1962 avec l’indépendance du pays».
D. M.