…La mairie également fermée à Bir Ghbalou

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Des dizaines de citoyens, habitant différents quartiers et villages de la commune de Bir Ghbalou, à une trentaine de kilomètres de Bouira, ont fermé le siège de leur mairie en guise de solidarité avec l’infirmière blessée lors des heurts survenus au chef-lieu, la semaine dernière. Les mécontents tiennent, par ailleurs, à dénoncer « la passivité des autorités locales face aux problèmes qui secouent leur localité ». En effet, ils étaient nombreux à venir pour se solidariser avec la famille de l’infirmière victime lors des heurts de la semaine dernière, quand des jeunes, en colère, avaient investi de force les locaux de la clinique de Bir Ghbalou, blessant dangereusement, au visage, à coup de barre de fer, l’infirmière en question. Une employée du corps médical qui était de service au moment du drame. Lors de ces émeutes, les manifestants avaient saccagé plusieurs vitres et autres matériels de l’unique édifice de santé publique que compte la daïra. « C’est désolant et honteux pour nous, habitants de Bir Ghbalou, de voir une femme, qui a toujours été à notre service, agressée et malmenée, sans qu’il n’y ait aucune réaction des pouvoirs publics », nous dira l’un des contestataires. Et d’enchaîner : « C’est un acte criminel et ça n’a rien à avoir avec la culture de revendication… nous exigeons l’ouverture d’une enquête et l’arrestation des auteurs de cette lâche agression dans les plus brefs délais !». Aussi, les protestataires ont procédé dès les premières heures de la matinée d’hier, à la fermeture du siège de la mairie. Une façon pour eux, d’exprimer leur colère et leur mécontentement, quant à « l’inertie des services de l’APC, par rapport aux graves problèmes qui secouent, depuis plusieurs mois, leur localité ». Ils accusent ouvertement leur P/APC de « défaillance », dans la gestion des affaires de la commune, et « d’incapacité » dans la résolution des différents conflits et autres problèmes au niveau de leur municipalité. « En 2007, nous lui avons fait confiance, on avait adhéré à son programme, mais à ce jour, aucune de ces nombreuses promesses n’a été réalisée, pire encore, notre cadre de vie n’a pas cessé de se détériorer depuis son élection », s’indigne un contestataire.

Oussama K.

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