Fenaïa compte parmi les circonscriptions où l’habitat précaire se pose de manière criante. «C’est un dossier épineux», concède M. Bali, le premier magistrat de la commune. «Le recensement réalisé par nos services fait état de 400 bâtisses menaçant ruine, à travers les localités de notre commune», nous confie le maire. «Le drame, s’inquiète l’édile, c’est que l’ensemble de ces bâtisses sont occupées par des familles, ces dernières risquant à tout moment de voir le toit de leur maison leur tomber dessus». Interrogés à ce sujets, d’aucuns parmi ces infortunés citoyens, nous ont fait part de leurs tourments : «A chaque fois qu’une faible secousse tellurique se produit, on se dit que s’en est fini, tellement notre masure ne semble tenir qu’à un fil», relate un père de famille occupant une vieille maison au village Ilmaten. D’autres occupants de ces demeures précaires confessent être habités par les mêmes obsessions, quand Dame nature déchaine ses rigueurs. «On ne prête presque plus attention aux infiltrations d’eau et aux vicissitudes du froid, dont on a fini par s’accommoder. Notre inquiétude vient plutôt de ce que notre masure est à la merci d’un glissement de terrain ou d’un quelconque éboulement», affirme un autre citoyen de Fenaïa, résident sur les hauteurs du chef-lieu communal. Par ailleurs, les responsables de la municipalité nous apprennent qu’un projet immobilier de 130 logements, destiné à la résorption de l’habitat précaire (RHP), est en cours de réalisation au niveau du village Remila. Cependant, «seule une partie de ce parc sera réservée pour les citoyens de notre commune», déplore le maire de Fenaïa. Autant dire que beaucoup parmi ces mal-logés, croupiront encore pendant longtemps dans leurs galetas, avant d’aspirer à étrenner un logement décent.
N. M.

