Le marché de véhicules d’occasion d’Akbou, l’unique dans la wilaya de Béjaïa et parmi les plus importants au niveau national, ne se désemplit pas les vendredis.
Acheteurs et vendeurs viennent de Béjaïa et des wilayas limitrophes (Jijel, BBA, Msila, Bouira, Tizi-Ouzou) ainsi que d’Alger. A l’extérieur, une vingtaine de parcs ne suffisent plus à répondre à la demande. Des aires de stationnement s’improvisent par les propriétaires de terres se trouvant aux abords de la route. Une fois les oliviers déracinés, la surface nettoyée, le parc est fin prêt pour recevoir les voitures. Voilà de quelle manière de nouveaux parcs naissent chaque vendredi et malgré tout cela, beaucoup d’automobilistes, faute de place dans ces parcs qui affichent souvent «complet», garent leurs véhicules sur l’accotement de la route.
L’ébullition gagne aussi l’intérieur du marché où les véhicules de moins de trois ans dits «potables» sont les plus recherchés malgré la montée en flèche de leurs prix allant jusqu’à 20% suivant la tangente des prix des véhicules neufs qui sont aussi très demandés bien que leurs prix ont connu aussi des augmentations faramineuses. «J’ai pu économiser 600 mille dinars dans l’optique d’acheter un véhicule neuf dont le prix est à ma portée, mais soudain, le prix du neuf a augmenté et j’erre sur les marchés des véhicules d’occasion à la recherche d’une bonne occasion.
Mais les prix ont aussi explosé sur le marché donnant parfois le tournis. Pour ma bourse, j’ai trouvé une Atos 2003, une fiat Uno 2004, une Clio debza année 2002, etc. il faut être riche pour acheter un véhicule d’occasion. Car quand on achète un véhicule neuf, on met le paquet une bonne fois pour toutes et on est tranquille pour cinq ans, par contre pour un véhicule d’occasion, on rajoute de l’argent chaque mois pour des réparations», dira Hakim, un acheteur rencontré au marché d’Akbou. Un marché où les intermédiaires (samsaris) soufflent le chaud et le froid sur les prix. Chaque vendredi, ils pointent au marché de bonne heure et se placent a l’entrée. Dès qu’un véhicule potable apparaît, ils se ruent vers lui et donnent au propriétaire le prix le plus bas pour l’acheter et le proposer immédiatement à la vente à un prix très élevé. L’astuce est simple, des intermédiaires solidaires lui rajouteront sur le prix dans l’attente d’un acheteur novice qui pointerait et pour qui le véhicule serait cédé au premier rajout sur le prix. Autres aléas aussi, quand le marché des véhicules d’occasion prospère, le trafique sur la pièce détachée contrefaite prospère aussi.
L. Beddar