Abd El Kader, 30 ans et handicapéest éboueur à la mairie d’Aïn Bessem.
Il affirme par le biais d’une déclaration rendue publique la semaine dernière, qu’il commettra l’irréparable s’il n’obtient pas un logement avant le 15 mai. Un appel de détresse, qui traduit une seule et unique réalité le manque cruel de logements dans la localité d’Aïn Bessem. Dans sa déclaration, Abd El Kader, affirme que sa première demande date de 2002, et à ce jour, son dossier reste enfoui dans les tiroirs au niveau de la daïra d’Aïn Bessem, sans succès et sans plus d’espoir d’être entendu. Aujourd’hui et après dix ans d’attente, il se dit à bout d’arguments et doutant de réussir un jour à trouver à se loger. Abd El Kader affirme qu’il est désormais décidé à mettre dans la balance sa vie contre un toit. Selon sa propre déclaration, ce dernier estime que c’est l’ultime façon pour lui de «faire pression sur les pouvoirs publics», il dénonce aussi les carences flagrantes en matière de logements d’urgence dont souffre actuellement cette localité aussi «plusieurs irrégularités, dans les différentes opérations d’attribution de logements dans la même localité».
A Aïn Bessem, des dizaines de familles et d’autres personnes sont, en effet, dans la même situation précaire que Abd El Kader, le manque de logements et la hausse vertigineuse des prix de location et de l’immobilier ont fait apparaître une véritable crise du logement.
Oussama K.