Les habitants de la cité des 132 logements, de l’agence de l’amélioration et du développement du logement (AADL), qui se trouve dans la partie ouest de la ville de Bouira, sont consternés par la panne continuelle occasionnée à l’unique ascenseur de la tour qui se trouve à leur niveau. La tour en question est composée de 9 étages, d’ailleurs elle est la seule tour réalisée à ce niveau d’habitation, contrairement aux autres immeubles de la cité qui disposent de 5 étages seulement. Les 27 locataires qui vivent dans cette tour affirment que depuis que l’ascenseur est tombé en panne, ils n’ont reçu que des garanties d’une réparation prochaine, mais les jours passent et se suivent sans que l’ascenseur ne soit réparé. L’un des locataires de la tour nous a fait part du cas d’une fillette âgée de 6 ans qui habite au 9e étage de la tour, et qui vient de subir une intervention chirurgicale au niveau du cœur. Son médecin traitant lui a interdit tout effort physique. Devant cette situation pénible, l’ascenseur qui n’est pas fonctionnel n’est pas pour rendre sa vie agréable, et qui au contraire la complique sérieusement. Car son père se retrouve forcé de la porter sur son dos pour la faire descendre le matin, et l’emmener à l’école. A midi, il refait le même rituel, seulement, en la faisant monter, c’est encore plus harassant pour l’infortuné père. Disons qu’il consent cet effort trois à quatre fois par jour, pour des besoins vitaux. Les locataires de la tour, bien qu’ils soient mal lotis avec la panne de l’ascenseur qui s’éternise, essayent d’oublier leurs désagréments qu’ils trouvent minimes, à comparer à celles de ce malheureux père qui peine réellement, avec la maladie de sa petite fille.
Fahem H.