Si l’on jetait un regard derrière nous, peut-être saurions-nous découvrir un artiste de haut talent que fut et qui est, jusqu’à aujourd’hui, l’une des figures les plus proéminentes de la chanson kabyle. De part son style très appropriée à sa voix envoûtante, Sid Messaoudi, puisque c’est de lui qu’il s’agit, s’est frayé un chemin sûr et véridique dans l’art de la chanson. Avec des compositions très inspirées de son don d’artiste, cet homme originaire d’Ifarhounène, composa plusieurs œuvres très connues du public kabyle et surtout admirateur de la chaîne II. “Akchegagh Thavrat” est l’une des chansons les plus populaires qu’a composées Sid Messaoudi, reprise d’ailleurs d’une façon magistrale par le talentueux Si Lekhel (même si l’on critique les copies, celui-ci a réussi des “remake” mieux que les autres, avec sa voix chaude. Plusieurs titres sont enregistrés à la chaîne II tels que “Akchegagh thavrat”, “Fatma azizène”, “Dagui di l’Paris”, “Oulach ioumi arahkough”, “Win yeshlane sidna youv”. Toutes les chansons de Sid Messoudi se valent et véhiculent des messages éducatifs: l’émigration, l’amour, la longue maladie… Des sujets qui vibrent dans les poèmes de cet ancien artiste qui ne devrai pas interrompre un aussi bon début dans la carrière artistique.Souhaitons-lui une bonne reprise dans la chanson avec des compositions très inspirées, comme au début, car forcer son inspiration (je parle de tous les artistes) ne donne généralement pas un bon résultat. Même si les moyens musicaux existent actuellement, le fond du produit doit être attirant pour que l’auditeur s’y intéresse vraiment. La mélodie doit subjuguer, comme autrefois.
Mohamed Chami