Le parti de Saïd Sadi n’a jamais vraiment eu un fort ancrage dans la localité. En 1990 déjà et malgré l’éclipse du FFS, sa liste se faisait battre à plates coutures par celle du FLN. Et c’est précisément l’ancien maire issu de ce scrutin qui est l’une des têtes de liste, mais en indépendant cette fois-ci, pour le scrutin du 24 novembre prochain, M. Rachid Hamidouche, puisque c’est de lui qu’il s’agit, cadre gestionnaire à l’hôpital, est un habitué des élections municipales. En 2002, concourant pour la dernière fois sous les couleur du FLN. Il n’avait réussi qu’un succès minoritaire et a siégé à titre de conseiller municipal. Cette liste exprime l’apparition d’un schisme au sein de la composante de l’ancien parti unique. Le FLN, dont la hiérarchie est notablement bousculée par l’épisode de la dernière élection présidentielle, confie désormais ses chances, et c’est la seconde surprise de ce scrutin, à une femme. Le Dr Tansaouti est médecin au secteur sanitaire d’Akbou et n’a pas de parcours politique connu jusque-là. Avec Mme Fadhéla Saâdi, tête de liste RND pour l’APC d’El Flaye, elle est la deuxième femme à se voir ainsi confier les premiers rôles pour ces élections dans la wilaya de Bgayet. L’autre surprise vient de l’apparition d’un sigle politique inconnu jusque-là à Akbou : Le FNA de Moussa Touati. Mais ce n’est là qu’apparence en fait. Las de ne pouvoir obtenir les signatures de parrainage exigées par la loi,une liste d’indépendants s’est tout simplement mise sous le parapluie de cette formation avec laquelle elle ne semble partager que cet intérêt passager. Dirigée par M. Salah Benanoune, un ancien détenu du Printemps berbère, cette liste est un amalgame de personnalités en rupture de ban avec le FFS et globalement proches du MDC de Saïd Khellil. Favori historique de cette élection, le FFS se présente avec une version à peine remaniée de la liste de 1997 et 2002. Cette liste est pour la troisième fois consécutive conduite par M. Abderahmane Benseba. Sa candidature constitue quelque part une autre surprise, du fait qu’il avait démissionné de son mandat de maire quelques mois avant la dissolution des assemblées décidée par le gouvernement.
B. B.