Une pédopsychiatrie avant la fin de l’année

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Dans le cadre de la prise en charge d’enfants et d’adolescents suicidaires au niveau de la wilaya de Tizi-ouzou, un centre de pédopsychiatrie ouvrira ses portes, à Oued Aissi, au plus tard à la fin de l’année en cours.

C’est ce qui a été déclaré lors de la journée d’étude sur le suicide des enfants, organisée hier à l’école paramédicale de Tizi-ouzou. La journée d’étude intervient dans une période où les suicides ne cesse d’endeuiller de plus en plus de familles, mais un autre phénomène interpellera les consciences. Il s’agit du suicide des enfants, comme le cas des trois enfants, écoliers, dont la moyenne d’âge ne dépassait pas 12 ans, qui ont mis fin à leurs jours en mars derniers. Le suicide des enfants est devenu depuis, une réalité sociale qui engage l’implication de tout ceux qui sont concernés par l’éducation des enfants, c’est-à-dire, les parents, les professeurs et les directeurs d’écoles. Mais aussi des spécialistes de la question, pour lesquels la prévention demeure le moyen le plus approprié pour faire face à l’émergence du phénomène. Hier, au cours du séminaire qui a permis l’intervention de plusieurs psychologues, venus de plusieurs structures sanitaires et d’unités de dépistage et de suivi en milieu scolaire à travers la wilaya, l’accent a été mis sur la prise en charge psychologique, non encore suffisante des enfants, notamment en milieu scolaire. Un seul psychologue pour chacune des 40 UDS que compte la wilaya n’est pas en mesure de répondre à la demande croissante de personnes en détresse. Le secrétaire général de la direction de l’éducation de Tizi-Ouzou, M. Lannak, présent à cette rencontre, rappellera : « Tizi-ouzou est la seule wilaya qui dispose de postes de psychologues dans certaines écoles. Même si ces postes entrent dans le cadre du pré emploi, il n’en demeure pas mois que c’est une expérience nouvelle qui, en démontrant les aptitudes, pourrait inciter à l’élargissement de ce procédé et par là même, dégager des postes de travail permanents de psychologues au niveau des écoles ». De son côté le Dr. Bouslimani, psychologue, annoncera l’ouverture prochaine d’un centre de pédopsychiatrie au niveau de l’hôpital psychiatrique de Oued Aïssi. « Un grand service de la psychiatrie de l’enfant, dont les travaux sont à près de 70% d’avancement, sera ouvert au plus tard au mois de novembre », expliquera-t-il. Au cours des débats, d’autres intervenants ont rehaussé de leurs témoignages la rencontre. Ils insisteront notamment, sur les tentatives de suicides qui sont en perpétuelle croissance. Des témoignages qui ne font que conforter l’idée, que même si il y a peu d’enfants et d’adolescents qui réussissent à mettre fin à leurs jours, il y en a, de plus en plus, qui tentent de le faire. Par ailleurs, et afin de consolider l’aspect médico-social de la question, un spécialiste des affaires religieuses, il s’agit du Dr Bouaïcha, n’a pas manqué de relever l’inégalité et l’illégitimité du suicide dans la religion musulmane.

T .Ch.

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