Les décharges sauvages narguent les habitants

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La décharge sauvage au chef-lieu de la commune de Tizi N’Tléta ne cesse de provoquer le courroux des riverains et lycéens. En effet, au bord de la route qui relie la commune à celle d’Aït Bouaddou et à quelques dizaines de mètres de l’établissement secondaire, une méga décharge pollue les lieux. Selon les riverains, les camions des deux localités viennent y déverser les ordures n’import où, même aux abords du chemin. Les sachets en plastique et d’autres objets solides jonchent le chemin. Pourtant, des journées de volontariat ont été organisées par les quelques associations écologiques de la région de Ouadhias. Ces dernières ont, pour rappel, tenu des journées de sensibilisation et de vulgarisation sur la propreté et l’importance de préserver l’environnement dans les quatre coins de la localité en collaboration avec l’association d’Imazighen de France. Hélas, celles-ci, s’avèrent insuffisantes devant l’ampleur de ce phénomène et la prolifération des décharges sauvages. «Il faut que tout le monde collabore avec cette démarche, sachant que notre vie est en danger. On est constamment indisposés par les odeurs pestilentes et nauséabondes», dira Mlle Haliche Lila. Par ailleurs, la présidente de l’association d’Imazighen de France fustige les pouvoirs publics comme les élus. «Il faut attendre plusieurs mois avant que les responsables concernés daignent entreprendre des actions pour faire disparaitre ces décharges. A quand la résolution de cet épineux problème qui empoisonne nos villages, ville et même les écoles ?», ajoutera notre interlocutrice. Ce cas n’est pas le seul. Au village Aït Abdelmoumène, on tombe sur deux décharges sauvages devant l’école primaire de Tassoukit et une autre située à proximité de l’établissement moyen et l’école primaire I au milieu des habitations. «C’est du jamais vu ! Des poubelles à proximité des établissements scolaires, alors que les potaches et les riverains sont guettés par les différentes maladies», s’insurge un enseignant du primaire. Même topo au village de Cheurfa. Une décharge jonche la route qui relie le village au chef-lieu, à quelques mètres seulement des habitations et non loin de l’école primaire. «Le pire est que les poubelles sont partout dans les quatre coins de la municipalité devant les écoles, sur les accotements de la route, à proximité des salles de soins, etc.» déplore un habitant qui ajoute : «Il nous faut désormais une décharge contrôlée pour parer à ce problème qui touche l’environnement et surtout à la santé publique». Il convient de souligner qu’un projet de réalisation d’une décharge contrôlé a été retenu, mais faute d’assiette, il est toujours en attente.

B. K.

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