Un premier cas de rage détecté sur une vache à Agouilal durant la deuxième semaine du mois d’avril, s’est propagé rapidement dans le même troupeau d’ovins de race locale appartenant à un éleveur de cette localité.
Ce malheureux en est à sa 3e bête atteinte jusqu’à présent, foudroyée par ce terrible virus. Pour la première vache sur laquelle a été décelée la rage par un vétérinaire. La tête de la bête a été transmise au laboratoire de dépistage de Draâ Ben Khedda. Un laboratoire qui a confirmé la présence du virus de la rage et le cadavre de l’animal a été enduit de chaux vive et enterré selon les procédures obligatoires. Par contre, pour les deux autres bêtes, selon une source bien au fait, elles auraient été enterrées ou jetées par l’éleveur. Un cas de figure critique car l’odeur de leur décomposition ne tarderait pas à attirer toutes sortes de rapaces et carnassiers qui pourront déterrer les charognes. On apprend par ailleurs que 3 cas de rage confirmés par le même labo de Draâ Ben Khedda se sont manifestés sur des chiens domestiques qui ont mordu plusieurs personnes, selon toujours la même source, qui affiche d’ailleurs une vive inquiétude n’écartant pas l’éventualité que la situation pourrait devenir incontrôlable. Malgré la mise en quarantaine (isolement) du reste du troupeau de bovins, le risque n’est pas à écarter d’autant plus qu’une autre source proche de l’agriculture qui a requis l’anonymat affirme que plusieurs éleveurs de la région ont refusé l’année passée de faire vacciner leur cheptel à l’antirabique (contre la rage), donc non protégé et exposé a ce virus . La même source affirme que plusieurs chiens errants suspectés de porter le virus de la rage ont été observés du côté de Semmach, dans la même commune, d’où l’urgence du déclenchement d’une campagne d’abattage pour au moins limiter les dégâts. Lors de notre passage au chef-lieu de cette commune, nous avions remarqué des affiches portant le cachet des services agricoles placardés en plusieurs endroits avisant les éleveurs du déclenchement d’une campagne de vaccination. Du coté de l’APC d’El Adjiba, un responsable déplore le manque de moyens humains, matériels et même de produits indispensables pour pouvoir agir rapidement et efficacement pour arrêter la progression de ce terrifiant et impardonnable virus de la rage. D’autres organismes de l’Etat doivent s’impliquer vu le caractère grave que revêt cette épidémie qui doit être prise en charge en urgence tel que les services de la prévention ceux de l’agriculture ainsi que les bureaux d’hygiène des communes limitrophes. Des communes qui courent le risque d’être contaminées à leurs tour à partir des chiens errants et chacals qui ont mangé les cadavres des vaches mortes, si ce n’est déjà fait. Rappelons qu’à Saharidj, c’est une épidémie de brucellose à la même période, soit durant la 2e semaine du mois d’avril, qui s’est propagée au niveau des pâturages collectifs en haute montagne ou pas moins de 7 cas ont été dépistés parmi les troupeaux de bovins.
Oulaid Soualah