l Nous sommes dimanche, il est 21h. La petite et la grande mosquées de Aïn Bessem; 25km au sud de Bouira, débordent jusque dans les trottoirs de fidèles venus s’acquitter des taraouihs. Comme chaque “après-f’tour”, depuis le début de Ramadhan, des policiers en faction, tous autour des deux lieux de culte, assurent la fluidité de la circulation et la sécurité des citoyens. Rien ne laisse supposer que, pendant que des centaines de citoyens louaient Dieu, de lâches terroristes allaient surgir de nulle part pour commettre l’ignominie. Ils sont deux. Des témoins oculaires assurent que de par leur comportement et leurs habits, ils se confondaient avec les communs des Bessamis. Les terroristes s’approchent des policiers en faction à quelques pas de la grande mosquée, sortent leurs armes et tirent à bout portant.C’est la panique. Les fidèles interrompent leur prière. On court dans tous les sens. D’autres policiers tirent en l’air pour disperser la foule. Profitant du tohu-bohu, les criminels du GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) se fondent dans la foule pour disparaître lâchement.Sur les lieux du forfait, deux policiers, dont un père de famille gisent dans leur sang.Une demi-heure après la lâcheté terroriste, la ville est cernée par les forces de l’ordre. Les terroristes sont déjà loin ou se sont planqués quelque part à Aïn Bessem.Car, force est de constater qu’une telle opération terroriste a forcément été préparée par un réseau local au fait des habitudes des policiers. Plus tard, nous apprendrons qu’en plus des deux policiers assassinés, un autre a été blessé.
Anzar O.
