Des quartiers sans assainissement

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A Mechtras, le taux de couverture en assainissement est de l’ordre de 80%, selon les autorités locales. Toutefois des quartiers entiers et plusieurs foyers à travers le territoire de la municipalité ne sont toujours pas raccordés au réseau de l’assainissement. Au Quartier Tajnant Oussaid, plus de 20 foyers ont toujours recours aux fosses septiques et au rejet à ciel ouvert. Les habitants ne savent plus à quelle autorité s’adresser pour la réalisation d’un réseau d’assainissement qui mettrait fin à leur calvaire et aux multiples risques qui les menacent en hiver comme en été. Au quartier Alma Ndinar le constat est pire, car les eaux usées remontent à la surface et malmènent les usagers et les habitants. Le risque de maladies à transmission hydrique est une véritable épée de Damoclès. Faute d’un tronçon d’assainissement, les riverains ont transformé les caniveaux de drainage des eaux pluviales en réseau d’assainissement. Mais ces caniveaux n’ont par tardé à montrer leur limite. Les eaux usées remontent et polluant même les puits et la conduite d’AEP. D’autres habitations notamment les nouvelles ne disposent pas de réseau d’assainissement. Questionné à ce sujet le premier s’expliquera : «En effet les quartier d’Alma Ndinar et de Tajnant Ousaid totalisant des dizaines de foyers et d’autres habitations à travers le territoire de notre commune ne sont pas branchés au réseau. Hélas, les cagnottes des PCD sont ce qu’elles sont et par conséquent nous ne pouvons pas satisfaire toutes les doléances. Le risque pèse effectivement sur les habitants de ces quartiers», a indiqué à ce sujet le vice-président de l’APC. Signalons que dans ces deux quartiers, les odeurs nauséabondes, la pestilence, la présence de nuées d’insectes et d’animaux errants (rats et chiens) constituent un décor cauchemardesque et quotidien pour les habitants. Un d’entre eux fulminera : «Toutes les autorités sont alertées, mais il faut croire qu’il faille attendre jusqu’à ce que l’irréparable se produise pour songer à prendre au sérieux ce problème qui menace sérieusement la santé publique. Sauf qu’à ce moment là le mal serait fait et ce sera trop tard. Aussi, que chacun prenne ses responsabilités».  

Hocine T.

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