Le Conseil Constitutionnel a proclamé dans la soirée d’avant-hier mardi, les résultats définitifs du scrutin du 10 mai, en consolidant la position du FLN et du RND et en crucifiant celle de l’Alliance Verte et du PT de Louiza Hanoun.
Le CC a porté par ailleurs, le taux de participation au scrutin à 43,14%.En effet, le FLN a fini par obtenir 221 sièges, au lieu de 220 comme c’était rapporté dans les résultats préliminaires. Le RND passe de 68 à 70 sièges, alors que le FFS maintient ses 21 députés annoncés vendredi par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités Locales, Dahou Ould Kablia. Le grand perdant après cette proclamation aura été sans nul doute, le Parti des Travailleurs, qui perd 3 sièges, passant ainsi de 20 à 17 seulement. De son coté l’Alliance Verte doit se contenter de 47 sièges au lieu de 48. Voila ce qui ne peut qu’exaspérer, encore d’avantage, et le PT et les islamistes du MSP, de Nahda et d’El Islah, trio composant ladite alliance, eux qui ne cessent de crier au scandale depuis l’annonce des résultats. Notamment Hanoun et Soltani, qui ont multiplié les sorties médiatiques pour dénoncer le scrutin, allant jusqu’à remettre en cause les conditions de déroulement du vote, évoquant « une fraude massive ». Pourtant, tous les observateurs étrangers, dépêchés pour superviser ce scrutin, ont été unanimes à dire que le vote s’est déroulé dans la transparence. Les états étrangers ont également salué le déroulement du scrutin, à leur tête les Etats Unis d’Amérique. Certes, cela ne peut pas être une référence, en matière de jugement d’un scrutin, mais toujours est-il que ces avis confortent ces élections. Aussi, force et de constater que même au niveau national, les autres partis n’ont pas fait de bruit, acceptant tant bien que mal leur échec. Pour certains observateurs, l’Alliance Verte et le PT ont, tout simplement, du mal à contenir leur déception à l’issue de ce scrutin, eux qui espéraient un bien meilleur résultat. Mauvais perdants qu’elles sont, ces formations sont, depuis, aux abois. Il faut dire que l’Alliance Verte, plus particulièrement, se voyait déjà avant le déroulement de ces élections, majoritaire. Les islamistes se considéraient, en effet, comme une force et se bombaient le torse étant revigorés par la montée de leur alter ego dans les pays arabes voisins. Dans sa vision, qui s’est avérée être maladive, l’Alliance Verte a été peut-être, leurrée par certaines prévisions pré électorale qui la donnait gagnante. Pour tout dire, les islamistes ont trop rêvé c’est pour cela qu’ils ont de la peine à retourner sur terre et réaliser l’échec qu’ils ont subi. Même cas de figure pour le PT qui se considérait comme une alternative. Au lieu de s’entêter de la sorte, «ces mauvais perdants » doivent tenter de comprendre le message de ce scrutin. Peut-être que les résultats sont assimilé à une continuation, mais aussi, et surtout, on se doit de déduire que le peuple Algérien n’est pas prêt à revivre l’expérience de 1991 et que les intégristes islamistes ne sont pas cette force qu’on présentait et qu’on considérait invincible.
M.O.B