Le Snapap appelle à des sit-in de soutien

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En guise de solidarité avec les sept greffiers qui ont entamé leur 14e jour de grève de la faim, la fédération nationale du secteur de la justice, affiliée au Syndicat national autonome des personnels del’administration publique (Snapap) organise aujourd’hui et demain à Alger un sit-in de soutien.

«On ne peut pas annoncer le lieu de ce rassemblement, pour des raisons sécuritaires», a affirmé hier un membre du bureau national. De ce fait, la fédération nationale du secteur de la justice a constitué un comité de soutien, afin de soutenir les membres du bureau fédéral du secteur de la justice, en grève de la faim, depuis plus d’une semaine à la maison des syndicats à Dar El Beida. Selon la même source, ce comité est composé de personnalités de la société civile, syndicats, organisations pour la défense des droits de l’homme et même les citoyens. Cette grève de la faim est venue comme une ultime action, suite à la sourde oreille de la tutelle quant aux revendications des greffiers. Ces derniers ont déclenché une grève illimitée le 10 avril 2012, suivie de plusieurs rassemblements devant le siège de la tutelle à Alger. Cette action a paralysé tout le secteur de la justice à travers le territoire national, car elle a enregistré un taux de participation de 95%, mais en vain, ces actions n’ont pas trouvé leur écho chez le ministère de la tutelle. Le président de la fédération Mourad Ghedia avait estimé par le biais d’un communiqué que ses collègues étaient contraints de recourir au durcissement de l’action de protestation, après avoir usé toutes les voix. Surtout après que la tutelle a décidé de fermer des postes des tribunaux et cours devant les employés, et en procédant au remplacement des greffiers par les huissiers de justice. Il y a lieu de souligné que la grève de la faim est décidée également après les sanctions abusives, de licenciement, de résiliation de contrats, exercés à l’égard des greffiers, suite à la grève du 10 avril. En dépit de la dégradation de leur état de santé dont une femme, présentant des signes de grand épuisement physique qui a été évacuée vers l’hôpital de Rouïba, les grévistes ne comptent pas lâcher du lest jusqu’à l’obtention de leurs droits socioprofessionnels. Les greffiers sont déterminés à aller au bout de leurs revendications, afin de pousser les autorités à ouvrir une porte de dialogue, pour discuter de leurs doléances et les prendre en charge.

Samira Saïdj

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