La saison estivale est propice à l’émergence de toutes les formes de gargotes et autres restaurants mobiles… Mais quand cela touche à la santé publique, en l’absence d’hygiène, il n’est plus permis de fermer les yeux. Les citoyens doivent être vigilants et les agents de contrôle doivent être renforcés pour veiller sur l’application stricte des règles d’hygiène propres à de telles activités. Les gargotes des rues et les restaurants mobiles sur les abords des routes, des plages et dans les marchés ou dans n’importe quel endroit fréquenté par les estivants, naissent comme des champignons et constituent une part importante de la consommation alimentaire de la population durant l’été. Mais, force est de constater que la propreté y fait totalement défaut. Les citoyens sont ainsi exposés aux maladies. La plupart des ces gargotiers et restaurants mobiles d’un nouveau genre activent dans l’informel, en l’absence de la plus élémentaire règle d’hygiène. Cela n’empêche pas pour autant les passants de se restaurer chez ces marchands de brochettes et autres sandwichs du fait que les prix pratiqués sont imbattables. Il faut dire aussi que ce genre de restauration est devenu, ces dernières années, une pratique courante dans la wilaya de Béjaïa, une région touristique qui attire des millions de visiteurs, dont la plupart se rendent à ses superbes plages. Dans cette situation de risques sanitaires généralisés, les services de contrôle semblent dépassés, ce qui engendre parfois des cas d’intoxication. L’action de lutte contre ce genre de commerce informel serait inéluctablement une véritable bouffée d’oxygène pour les citoyens. Mais seulement, les agents chargés d’une telle opération sont confrontés à des difficultés sur le terrain, notamment aux risques d’agressions physiques.
Ainsi, l’on demeure impuissant face à cette anarchie, avec bon nombre de restaurants mobiles installant tables, barbecues et autres bouteilles de gaz sur les lieux animés tels que tout autour des grands carrefours, à l’emplacement de la gare routière… proposant viande hachée, thon, œufs, oignons, saucissons, brochettes ou pommes de terre frites. Des produits alimentaires qui se décomposent vite quand ils sont mal conservés.
Dans la plupart des cas, ces produits sont exposés à l’air libre, les assiettes et les verres sont lavés dans des bacs remplis d’eau noirâtre donnant des nausées, qui est utilisée toute la journée. L’interdiction ou une réglementation rigide régissant une telle activité est plus que souhaitée, sachant que toute la marchandise est exposée au soleil et à la poussière durant la journée.
D’autres problèmes sont générés par ces activités, notamment celui des encombrements, vu que les marchants s’installent parfois sur les accotements des grandes routes, des trottoirs et des chaussées en ville. Beaucoup de citoyens se posent des questions : Prélève-t-on des échantillons pour les remettre au service d’épidémiologie et de la médecine préventive pour analyses ?
Vérifie-t-on les ustensiles utilisés par ces pseudo commerçants, ainsi que l’huile de cuisson des aliments ? Pourquoi le service de contrôle, en coordination avec les services d’hygiène de la santé et la répression des fraudes, n’effectue-t-il pas des rondes routinières ?
Dire qu’il s’agit de santé publique!
L. B.