Le SNAPAP met en garde la tutelle

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Face à la détérioration de l’état de santé des 11 greffiers en grève de la faim depuis plus de deux semaines à la maison des syndicats à Dar El Baida, le SNAPAP a tiré sur le ministère de la Justice le tenant comme responsable de cette situation.

«En ce 18ème jour de grève de la faim, on enregistre une grave détérioration de l’état de santé physique et morale des grévistes ainsi que l’évacuation de trois femmes vers l’hôpital de Rouiba, hier soir, dans une situation qui tend vers la catastrophe », lit-on dans le communiqué rendu public hier, par le syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP). Précisant que les greffiers soufrent chaque jour de chute de tension artérielle, d’hypoglycémie, de difficultés respiratoires et de fatigue extrême due à l’anémie. Face à cet état de fait, le SNAPAP met en garde le ministère de la justice : « Nous avertissons le ministère de la justice, quant à la manière avec laquelle il répond aux revendications de la fédération des fonctionnaires de la justice et des grévistes de la faim et son refus d’ouvrir une porte de dialogue et de prendre en charge les préoccupations légitimes », a précisé le même communiqué. Dans ce sillage, le SNAPAP n’a pas manqué de mettre en exergue le soutien que porte la société civile, aux greffiers qui ont entamé leur troisième semaine de grève de la faim. En effet, le syndicat se dit déterminé à ne pas faire marche arrière dans son action de soutien, en appelant au durcissement de la protestation « devant cette situation non humaine le SNAPAP appelle les membres du comité de soutien à se mobiliser pour l’action du 26 mai prochain », a fait savoir la même source.Il y a lieu de souligner que, la fédération nationale du secteur de la justice avait constitué un comité de soutien, afin de soutenir les greffiers. Ce comité est composé de personnalités de la société civile, de syndicats, d’organisations de défense des droits de l’Homme ainsi que des citoyens anonymes. Cette action a paralysé tout le secteur de la justice à travers le territoire national, car elle a enregistré un taux de participation de 95%, mais en vain, ces actions n’ont pas trouvé leur écho au ministère de tutelle.

Samira Saïdj

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