Coup d'envoi de la 3e édition

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C’est avant-hier que le coup d’envoi de la 3e édition de la chanson folklorique a été donné à Tizi Gheniff. Pour ce troisième rendez-vous, cinq troupes d’Idhaballen ont répondu présentes. Selon les organisateurs, deux d’entre elles se sont excusées en raison d’un décès de l’un des leurs, alors que le contact avec deux autres n’a pu être établi en raison de la fermeture de la daïra et de la mairie. « Nous n’avons pas pu contacter toutes les troupes car l’accès à la daïra nous a été interdit », nous a expliqué M. Mohamed Bougaci, président du comité culturel qui a organisé cette édition pour la troisième fois consécutive. « Nous sommes un peu perturbés par cette situation », nous a-t-il ajouté. D’ailleurs, au lieu que les troupes, comme l’an dernier, démarrent à partir de la mairie pour arriver au CSP où est prévue l’inauguration officielle, la parade des Idhaballen tant attendue a été quelque peu écourtée se limitant à quelques chansons au centre-ville.

En dépit de tout cela, l’inauguration s’est déroulée dans une grande ambiance rehaussée par la présence de Melle Ouhioune, représentante du directeur de la culture de Tizi-Ouzou, de M. Smaïl Amiar, directeur du théâtre Kateb Yacine, des élus de l’APC, du maire de M’Kira et des représentants de la daïra. Dans son allocution d’ouverture, M. Mohamed Bougaci a remercié tous ceux qui ont contribué à la tenue de cet événement. « Ce n’est pas facile, mais il faut quand même oser. Je salue ces troupes qui répondent toujours à notre appel sans oublier tout le public, nos invités et, en particulier, Madame la ministre de la culture et M. Ould Ali El Hadi en sa qualité de directeur de la culture de la wilaya qui ne ménage aucun effort pour aider tout le monde afin de perpétuer ce genre de tradition. Ainsi, je déclare ouvert le festival pour trois jours pleins de chants et de danses », a déclaré le président du comité culturel. Tour à tour, les hôtes de Tizi-Gheniff ont placé des mots pleins de sens et d’espoir pour la chanson folklorique en particulier et pour la culture en général dans toutes les villes et villages de la wilaya.

Les représentants des troupes participantes ont eux aussi pris la parole et l’engagement de répondre toujours présents à chaque fois qu’ils sont sollicités. Pour le programme, les troupes vont se déplacer à M’Kira et à la maison de jeunes Mansouri Arezki de Draâ El-Mizan pour des shows devant le public qui les attend. Alors que comme nous l’avions déjà rapporté c’est Rabah Asma qui clôturera le festival au stade de Tizi-Gheniff aujourd’hui à 18 heures. En marge de ce festival, il a été aussi organisé une foire familiale au sein de la salle polyvalente du Complexe sportif de proximité de la ville. L’occasion a été offerte aux artisans d’exposer leurs produits.

En plus des exposants locaux, nous avons découvert aussi un habitué de ce lieu, un maroquinier de Bou Smaïl de Tipaza.

D’ailleurs, son stand n’a pas désempli durant tout ce festival. Alors qu’un jeune d’un village de la commune de Draâ El-Mizan, et plus précisément de Bezazoua, a montré sa caverne d’Ali Baba aux visiteurs : il s’agit d’objets en miniature (avions, voitures, voiliers, chars militaires) fabriqués avec peu de choses : plastique, bois, verre… Tout le monde s’est étonné de voir ces objets qui ressemblent à de vrais. Ce jeune créateur que nous avons rencontré a saisi cette occasion d’appeler les autorités et autres responsables de lui venir en aide, car non seulement, il n’a pas assez d’espace pour garder « ce trésor », mais aussi, il manque de moyens car et tout ce qu’il réalise, il ne le fait qu’avec des outils les plus rudimentaires.

Amar Ouramdane

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