Le spectacle que devrait présenter Arezki Siouani, dit Dda Méziane, un monologue intitulé “ Le dernier homme», dans la soirée du lundi 06 Août 2012, au théâtre Kateb Yacine de Tizi-Ouzou, a été carrément annulé par le comédien lui-même, à quelques heures de la rupture du jeûne pour une question de non révision du montant du cachet, nous dit-on. Pourtant, selon notre source, le comédien était présent à Tizi-Ouzou. Ainsi, le Théâtre régional Kateb Yacine enregistre une première défection qui vient d’un comédien très estimé dans la région. Il a ainsi privé le public de Tizi-Ouzou du spectacle tant attendu. Quoi qu’il en soit, et afin de ne pas décevoir doublement le public, la direction a réussi à combler le vide, en faisant appel à deux jeunes du sérail: le duo Naït El Hadj Madjid et Mohand Larbi Sidnas. Pour ces deux jeunes, ce fut une belle occasion de s’illustrer et tester leurs capacités mais aussi de propulser l’association “Thafat” du village Tifilkout d’Aïn El Hammam (Tizi-Ouzou)au sein de laquelle ils activent. Les absents ont toujours tort et les présents venus, pourtant, pour voir Dda Méziane, ont eu pour leur argent. La déception s’est vite dissipée. Les deux jeunes, constituant un parfait duo, ont présenté avec brio trois sujets d’actualité que les Algériens vivent dans leurquotidienneté: ”Mis N Tadjalt” (Le fils de la veuve) : l’histoire de l’enfant d’une veuve qui n’a pas réussi dans ses études contrairement à ses cousins et autres enfants de la famille devenus médecins, ingénieurs, patrons, propriétaires de bar en France… pendant que lui, il est condamné au commerce informel et traqué continuellement par les services de sécurité. Le côté loufoque l’emporte sur le côté rang social, sentimental ou sur le sort de la maman qui n’est pour rien dans ce malheur. La bureaucratie et la corruption dans : ”Si L Ménouar, le planton de la mairie” qui fait le pluie et le beau temps, décidant de qui peut ou pas voir le maire. Enfin, la qualité des soins est décriée dans “Le médecin” privé ou étatique, de manière théâtrale, avec humour. Le public a ri et applaudi certains passages, pourtant “absurdes”.
Arous Touil