Anwa Ith-hemel, nouvel album de Ramdane Mechache

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Après son premier album Timenkas sorti en 2009, le chanteur Ramdane Mechache récidive avec un second CD intitulé Anwa Ith-hemel, dans les étals depuis lundi dernier.

Composé de huit chansons, ce nouvel album écrit et composé par Ramdane Mechache et édité chez Miracle Music, aborde des thèmes liés à la vie sociale où l’amour s’offre la part du lion. Connu pour être un chanteur de scène, lui qui a débuté sa carrière en animant des fêtes familiales à travers les différents villages de la Kabylie, le chanteur s’est forgé dans le métier en reprenant les titres des plus grandes voix de la chanson kabyle, à l’image d’Akli Yahiatene et Cherif Kheddam. A force de «côtoyer» ces derniers, notre jeune artiste s’est fait un choix en optant pour ce qui est appelé le style oriental kabyle. Un style agréable à écouter, où la mélodie dont l’acoustique est travaillée à perfection invite le mélomane à l’évasion. On écoutant l’album de Ramdane Mechache, on découvre toute la panoplie de la musique orientale avec en filigrane une âme kabyle. En introduisant le luth pour la première fois, Ramdane Mechache a réussi à donner une sensibilité à ses chansons dont le thème rime souvent avec cet instrument légendaire. On parle bien sûr de l’amour. Anwa Ith-hemel (celui qu’elle aime), la chanson phare de cet album en est la parfaite illustration. Cette chanson raconte une histoire de cœur entre une fille et un garçon. Une histoire que l’on peut qualifier d’innovatrice dans la société kabyle pour la simple raison que Ramdane Mechache a osé franchir le cap en décrivant le sentiment d’une fille tombée amoureuse d’un garçon dont le cœur lui est complètement indifférent. La chanson Lghidh (la souffrance) aborde le chagrin d’amour dans une société où ce sentiment est souvent bridé par les convenances et traditions. Afin d’y arriver, Ramdane Mechache suggère dans cet album une chanson intitulée Lehna (la paix). Un titre référentiel où l’amour va finalement triompher malgré toutes les embûches. Mais le chagrin d’amour revient dans la chanson Lghidh (la souffrance) où l’artiste s’est mis dans la peau de celui qui se laisse envahir par la détresse ne sachant plus comment s’en sortir dans sa quête amoureuse. Arayiw avu- cufath (mon mauvais conseiller) raconte les lamentations de celui qui ne sait plus à quel saint se vouer à force de suivre le mauvais chemin, guidé par les attirances matérielles sans en mesurer les conséquences. Sans être moralisateur, le chanteur invite les jeunes à ne pas trop se faire attitrer par les «délices» de la vie car, cette dernière est trop belle à vivre pour la résumer aux seuls attraits matériels. Dans cet album, Ramdane Mechache a tenu également à rendre un hommage à Hcen Harouch, un chanteur de son patelin dans la commune de Tizi-Rached, en reprenant l’une des ses chansons phares Yelis Nta darthiw (la fille de mon village). Une chanson qui a fait bercer toute une génération et que Ramdane Mechache a voulu ressusciter et offrir à tous ses fans qui seront, à ne pas douter, très ravis.

Ali C.

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