L’école primaire menace ruine

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Non baptisée, on l’appelle encore la nouvelle école primaire. Pourtant, elle semble sortir tout droit de l’antiquité ayant peu ou pas du tout bénéficié d’opérations de rénovation depuis sa mise en service en 2000.

Exception faite toutefois d’une réhabilitation d’une partie de l’étanchéité des blocs pédagogiques et le déplacement des sanitaires en 2011, sous la pression des parents d’élèves. Le reste de l’infrastructure offre le décor d’un lamentable délabrement et d’abandon pour le moins agressif sinon choquant pour les âmes sensibles au vu des innocents petits écoliers qui évoluent dans un milieu…semi sauvage que constitue ce groupe scolaire du premier cycle. D’emblée, c’est la rentrée de l’établissement qui a toutes les formes d’un monticule qu’il faut franchir à la force des biceps avec un portail branlant que la moindre secousse pourrait jeter par terre. Une ouverture réalisée au milieu d’un mur d’enceinte dont une bonne partie de la base a été complètement dénudée par l’érosion et qui se retrouve suspendue dans le vide sur environ 20 m, n’étant retenue que par quelques piliers eux-mêmes fragilisés par cette forte érosion. L’école étant réalisée en légère surélévation par rapport au reste du terrain des alentours, cette partie du mur de clôture sur lequel apparaissent d’effroyables fissures ne tient encore debout que par un incroyable équilibre. Il ne serait nullement exagéré de dire qu’il constitue un danger réel pour les écoliers et même les petits enfants de plusieurs blocs résidentiels mitoyens qui viennent jouer sur le terrain vague entre l’école et le quartier des 42 logements. Un terrain que surplombe ce mur menaçant. Entre la cour intérieure de l’établissement et ce terrain vague la jouxtant, il n’y a aucune différence. Non revêtue et parsemée de plates-bandes de hautes herbes sauvages ou peuvent élire domicile toutes sortes d’insectes rongeurs et même reptiles un repoussant décor complété par celui des façades externes de l’infrastructure non ravalée depuis sa mise en service. A cause d’un mouvement de terrain provoqué par l’érosion évoquée, le carrelage de plusieurs classes est sillonné par des fissures qui s’élargissent sans arrêt. A cela s’ajoute un mobilier scolaire usé non renouvelé qui achève de donner à cette école, qui accueille 140 élèves, l’aspect d’une infrastructure centenaire bien qu’elle n’a que 12 ans d’âge. L’association des parents d’élèves qui s’est à plusieurs reprises ingérée à travers des requêtes adressées à toutes les autorités locales pour attirer leur attention sur cet état de fait relaté n’est pas arrivé à changer quoique ce soit ni à peser sur les cours des choses, ne serait-ce que pour la prise en charge de ce dangereux mur ou l’ouverture d’une cantine, comme sollicité dans toutes leurs correspondances. La nouvelle école primaire de Vou Aklane située en périphérie immédiate du chef-lieu de daïra dans la nouvelle ville est le moins qu’on puisse dire dans une situation désespérée nécessitant un véritable plan de sauvetage. Il reste à espérer que durant les prochaines vacances d’été le nécessaire sera fait pour arrêter sa dégradation progressive et que soit écarté le danger qui plane sur les écoliers.

Oulaid Soualah

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