Une session extraordinaire du Conseil fédéral du Front des Forces Socialistes de Béjaïa réunissait, samedi à Tichy, les cadres locaux et les militants du parti, quelques jours seulement après la suspension de Farid Khelaf de son poste de premier secrétaire fédéral. Dans une résolution sanctionnant les travaux de cette session, le Conseil fédéral considère la suspension du premier secrétaire fédéral de Béjaïa « nulle et non avenue ». Les désormais rivaux de Hocine Ait Ahmed et de la direction actuelle du plus vieux parti de l’opposition en Algérie, exigent la « réhabilitation immédiate et sans conditions » de Farid Khelaf dans son poste. Exercice désormais habituel au FFS, le Conseil fédéral demande la tenue «dans les meilleurs délais » d’un Conseil national extraordinaire, qui est, est-il souligné dans le document publié avant-hier, « la seule instance habilitée à se prononcer sur les stratégies du parti». Le Front des Forces Socialistes, estiment les rédacteurs de la résolution, « est à la croisée des chemins », d’où, recommande-t-on, l’urgence « d’aller dans le sens d’un rassemblement, le plus large, des énergies militantes et citoyennes ». Pour les membres du Conseil fédéral du FFS de Béjaïa, la direction actuelle du parti tenterait de mettre sa « débâcle », lors du dernier rendez-vous électoral, sur le compte de quelques comportements « déviants », dans le but de « justifier (…) une chasse aux sorcières qui, du reste, a déjà commencé ». Une chasse, avertit-on, qui aura des « conséquences tragiques, tant pour le parti que pour le pays », accusant, au passage, la direction du parti d’avoir usé « de procédés très contestables » dans ses prises de décisions. Les frondeurs du FFS à Béjaïa posent, d’ores et déjà les jalons du calendrier politique de leur parti : « Il est temps de mettre un terme aux reniements successifs et aux pratiques incompatibles avec l’éthique démocratique que prône notre formation politique ». Ceci, précisent-ils, pour « rétablir le FFS dans sa ligne stratégique originelle ». Des cadres et des militants du parti à Béjaïa reprochent à la direction actuelle un certain « mépris », vis-à-vis de la base militante et son « éloignement clair des fondamentaux du parti», ce qui a engendré fait-on observer, un véritable « préjudice » pour l’action politique et les positions du parti.
Dalil S.
