Grève générale hier

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Au lendemain du tragique drame qui a coûté la vie à un père de famille de 52 ans, dont le corps sans vie a été retrouvé par des habitants tout prés de la chaussé au chef-lieu d’Alma, les citoyens de Beni Zmenzer ont observé hier, une journée de grève générale, en guise de solidarité avec la famille de la victime. Ainsi, les structures publiques, telle que l’APC et la poste, sont restées fermées, de même que les commerces privés, lesquels ont baissé leurs rideaux. Au village Bouassem, la tension se lisait sur les visages des villageois, des représentants des comites de villages et des autorités locales de la commune et de la daïra de Béni Douala, venus accompagner le douanier décédé vers sa dernière demeure. « Les pouvoirs publics nous ont délaissés ces dix dernières années. Nos villages foisonnent de malfaiteurs qui circulent, à la vue et au su de tout le monde, avec des armes. Les autorités avaient été alertées, mais nous continuons toujours d’enregistrer des victimes. Aujourd’hui, ce malheureux père de famille… et demain, à qui le tour ? ». Le problème de l’insécurité au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou a pris des proportions alarmantes, ces dernières années, surtout en l’absence totale des services de sécurité dans plusieurs localités. C’est le cas, en effet, dans cette commune de Béni Zmenzer, relevant de la daïra de Béni Douala, devenue un espace propice pour des délinquants qui viennent de partout de Kabylie. Une situation maintes fois dénoncée par l’ensemble des treize comités de villages, ainsi que par les responsables locaux depuis leur installation. « Nous avons, maintes fois, demandé aux autorités de la wilaya l’installation d’un corps de sécurité dans la municipalité hélas, cela s’est avéré vain. Notre commune est devenue le théâtre de violences et d’agressions, chaque jour que Dieu fait. D’ailleurs, il ne se passe pas un jour sans qu’on enregistre un vol ou une agression », déclare un élu. Il convient, également, de souligner que les comites des villages avaient appelé à la fermeture des débits de boissons qui foisonnent dans la région en toute clandestinité. «Chaque jour, nous réclamons la fermeture des ces lieux de débauche. Avec l’alcool et la drogue qui s’y trouvent, ces lieux attirent les délinquants qui en font leurs lieux favoris », déplore un habitant d’Ait Ouanéche. L’installation d’un corps de sécurité est plus qu’une urgence dans cette région où l’insécurité règne en maîtresse des lieux.

G. A.

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