Les professionnels de la santé publique se sont rassemblés, hier, devant le ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, afin de dénoncer «l’indifférence des autorités vis-à-vis de leurs revendications socioprofessionnelles.
En effet, plus d’une centaine de professionnels de la santé publique ont répondu présent, à l’appel de l’intersyndicale qui regroupe le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), le Syndicat national algérien des psychologues (SNAPSY) et le Syndicat national des professeurs de l’enseignement paramédical (SNPEPM). Venus de différentes wilayas du pays, plusieurs médecins étaient déjà sur les lieux, vêtus de blouses blanches et munis de banderoles sur lesquelles on pouvait lire, notamment, « la santé publique en danger », « vaccin non disponible ». Un médecin brandissant une autre banderole sur la quelle on peut lire « nous sommes tous des Mérabet », nous a signifié que « comme le ministre ne reconnaît pas notre syndicat, nous lui répondons que nous sommes tous des Mérabet ». Lors de ce rassemblement, le Dr Mohamed Yousfi, président du SNPSSP a indiqué que « les agissements du ministre de la Santé ne mènera que vers le pourrissement du secteur de la santé publique». Selon lui, « ces agissements ont engendré le départ de pas moins de 2 000 spécialistes en 2011 ». Il a en outre expliqué le gel de son mouvement de protestation, entamé depuis le 22 avril, par le fait qu’il n’y a pas d’interlocuteur.
Le SNPSP a, dans une lettre ouverte adressée au Président de la République, déploré le fait que le ministre, à travers des déclarations de presse « intempestives et quotidiennes », réduise « notre revendication de plan de carrière, à une demande d’augmentation de salaire bassement corporatiste ». Le syndicat a, à cet effet, appelé le Président de la République pour régler cette « crise multidimensionnelle que vit le secteur de la santé en dépit de la politique de réforme qui l’accompagne à ce jour ». Par ailleurs, « le respect des libertés syndicales et du droit de grève, le droit du malade à une bonne prise en charge, l’amendement des statuts particuliers, la révision des régimes indemnitaires spécifiques, ainsi que la promulgation du régime indemnitaire général », sont également des revendications pour lesquels l’intersyndicale des professionnels de la santé publique se dit intransigeante.
L.O. Challal