Le ministre de l’Education Nationale, Aboubaker Benbouzid, était hier à Bouira pour donner le coup d’envoi des examens de 5ème. Ainsi, c’est au collège Ait Saïd Amar, situé au chef-lieu de la wilaya, que le cortège ministériel a effectué sa première halte.
Lors de cette dernière, le directeur de l’éducation de Bouira a exposé au ministre les différents projets réalisés par son secteur, à l’exemple des 16 nouvelles écoles primaires réalisées au cours de ces trois dernières années, des 23 nouveaux collèges et d’autres infrastructures qui sont en cours de réalisation. A l’écoute des chiffres, le ministre s’est montré « très satisfait » de l’état de son secteur, en général, et à l’échelle de la wilaya, en particulier. « Je me réjouis à chaque fois que j’entends ces chiffres. Cela prouve que l’école algérienne se porte de mieux en mieux et que les réformes entreprises commencent à porter leurs fruits », s’est-il félicité avant de lancer un message à peine voilé à ses détracteurs. « Vous savez, quand on n’a rien à faire, on ne fait que critiquer les gens qui travaillent. Ces derniers, voient, au jour le jour, les progrès réalisés. Et je tiens à les remercier chaleureusement », a-t-il déclaré avant de procéder à l’ouverture des plis contenant les sujets de l’examen de langue arabe. Il a distillé à cette occasion, de précieux conseils aux élèves. « Mes enfants, avant de répondre, lisez bien les questions, ne vous précipitez pas ! Bon courage et bonne chance à tous », leur a-t-il souhaité. La délégation officielle s’est dirigée, ensuite, vers le CEM Mohamed Khider où le ministre a inspecté les différentes salles d’examen, inspectant toutes les dispositions prises pour garantir le bon déroulement de cet examen de passage au cycle moyen. La visite s’est achevée au Technicum Ouamrane de Bouira, qui fera office de centre de correction. Une opération qui débutera le 2 juin prochain pour prendre fin le 12 du même mois, soit trois jours avant l’annonce des résultats de cette première session. En marge de cette visite, le ministre de l’Education a confié lors d’un point de presse improvisé que « nos efforts se voient enfin récompensés. Les taux de réussite aux différents examens le prouvent. Je le dis fièrement, l’école Algérienne se porte bien, cela grâce aux efforts de tous et aux recommandations du chef de l’Etat ». Répondant à une question relative aux divers mouvements de grève qu’a connu son département, Benbouzid a tenu à minimiser les choses en affirmant que ces mouvements n’ont pas eu un grand écho auprès du corps enseignant. « Le Cnapest a fait trois jours de grève seulement. Et le taux d’adhésion aux débrayages organisés par l’Unpef n’avait pas atteint les 5%. Cela démontre que le gouvernement travaille, dans le but de satisfaire toutes les revendications socioprofessionnelles des enseignants », affirmera le premier responsable du secteur, avant d’ajouter que « le taux de satisfaction, chez le corps enseignant, est de plus en plus palpable sur le terrain, ce dont bénéficieront nos enfants et propulsera la qualité de l’enseignement prodigué ». A propos de l’enseignement de Tamazight, le ministre a avoué quelques « carences », sans pour autant apporter des solutions concrètes. « L’enseignement de Tamazight est en progrès par rapport aux années précédentes. Cela dit, il reste beaucoup de choses à accomplir dans ce domaine », dira-t-il. Abordant l’aspect de la transcription de Tamazight, Benbouzid a mis en évidence l’échec de l’expérience marocaine. A titre indicatif, le royaume chérifien a opté pour une écriture en Tifinagh, ce qui a eu pour effet de compliquer d’avantage les choses, notamment sur le plan de la recherche et de la documentation. En ce qui concerne l’Algérie, le ministre a clairement identifié le problème en disant que « la question de la transcription de Tamazight est un problème politique! Il y a ceux qui préfèrent une écriture latine et d’autres en arabe ». Dernier point abordé lors de cette mini-conférence, celui des œuvres sociales de l’éducation. Pour Aboubaker Benbouzid, « la question a été réglée par les élections et le corps enseignant a fait son choix! ».
Ramdane B.