Un demi million d’enfants exploités en Algérie

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Le phénomène des enfants exploités en Algérie prend de l’ampleur.

Les chiffres font peur et renseignent sur une situation de plus en plus inquiétante, qui semble échapper au contrôle des pouvoirs publics, en l’absence de mesures à même d’endiguer les différents fléaux minant cette frange vulnérable de la société. Plus d’un million d’enfants travaillent, dont 500 000 ont moins de 16 ans, parmi lesquels 300 000 ne vont même pas à l’école. En effet Selon des chiffres fournis par des associations algériennes de la protection de l’enfance, plus de 500 000 enfants exploités dans le travail en noir ont été recensés, l’année dernière, au niveau national, dont plus de 6 000 dans la seule wilaya d’Oran. On leur assure des salaires minables, ne dépassant pas les 5 000 DA/mois. Ce phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur, depuis plusieurs années, à cause de la pauvreté ascendante, sachant que durant l’année 2006, ils n’étaient, au niveau national, que 65 000, avant que les statistiques ne s’envolent pour atteindre les 145 mille enfants en 2007. Ce fléau social va continuer sa hausse pour frôler les 210 000 enfants exploités, par les patrons des commerces en Algérie, en 2008, avant de doubler en 2009, le chiffre ayant, alors, atteint les 390 000 mineurs travaillant pour ces mêmes patrons.

Pour ce qui est des différents emplois proposés par ces «hors la loi», on retrouve celui de vendeur dans une alimentation générale, ou chez des grossistes de produits alimentaires, manœuvre ou encore femme de ménage, pour les filles qui ont entre 14 et 17 ans. Par contre, selon les statistiques avancées par les services de contrôle de l’Inspection du travail, le nombre d’enfants qui travaillent en Algérie est en baisse. En effet, l’enquête menée en 2008 par cet organisme étatique, au niveau de 4820 organismes employeurs, a révélé le taux de 0,17% d’enfants qui sont touchés par ce phénomène. Soit 68 enfants sur 38 650 travailleurs. Le nombre d’enfants travaillant est en décroissance par rapport aux résultats de l’enquête réalisée par le même organisme en 2006, qui révèle un taux de 0,54% et le pourcentage de l’enquête de 2002 qui est de 0,56%.

R. N.

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