Les transporteurs travaillant sur les lignes urbaines de la ville de Béjaïa agissent, désormais, en francs-tireurs, outrepassant même les décisions du ministre des Transports, Amar Tou.
En effet, ils ont pris, à partir d’hier, la décision unilatérale d’augmenter le prix du ticket de bus de 5 dinars, sans même l’aval de la direction des transports. Les usagers du transport en commun de la ville de Béjaïa ont, ainsi, dû,; débourser 50% de plus sur le prix habituel du ticket de bus, et ce, sans avoir même pas été avisés de cette hausse. Ces transporteurs qui brandissaient, depuis longtemps, la menace d’augmentation du prix du ticket, ont évoqué un alignement sur les tarifs pratiqués par l’ETUB. La direction des transports de Béjaïa a vu, hier, ses locaux submergés par des citoyens venus se plaindre de cette hausse « subite ». Quelques-uns ont même dû s’empoigner avec des receveurs qui leur réclamaient les 5 dinars supplémentaires. Contacté par nos soins, le directeur des transports a tenu à nous faire savoir que « la direction des transports n’a pas été consultée à propos de cette hausse et que cette décision a été prise unilatéralement par les transporteurs ». Et d’ajouter que «ces transporteurs n’ont pas eu notre aval et ils ne l’auront jamais, nous avons dépêché une commission d’inspection sur le terrain pour identifier les transporteurs qui sont passés à l’acte. Ils seront lourdement sanctionnés ». Le responsable du secteur des transports faisait, vraisemblablement, allusion à d’éventuelles retraits de licences aux transporteurs qui ne respectent pas la réglementation et les décision de la tutelle.
L’usager peut, de son coté les dénoncer « en déposant un rapport accompagné du numéro d’immatriculation du bus concerné au niveau de la direction des transports », informe le responsable. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette hausse a eu l’effet d’une bombe dans la ville de Béjaïa et d’aucuns l’ont qualifiée de «vol». Les Béjaouis ont subitement vu leur budget transport augmenter de 50%, partageant ainsi, sans le vouloir, leur maigre bourse avec ces transporteurs sans scrupules.
M.H. Khodja