Il faut le dire et le redire que les jeunes de la quasi totalité des villages souffrent du manque d’infrastructures sportives et culturelles. Et même si ces dernières existent, elles ne sont jamais rentabilisées. Soit elles sont mal entretenues ou soit encore elles ne sont pas opérationnelles.
Dans de nombreuses municipalités, ces infrastructures sont réalisées à coup de centaines de millions, mais elles ne rendent aucun service aux jeunes du fait que même leur statut n’est pas clair. Dans cet ordre d’idées, la direction de la jeunesse et des sports fait des efforts pour les mettre à profit.
A Imaânden, dans la commune de M’Kira, une enveloppe financière a été dégagée par cette direction pour le revêtement de l’aire de jeu. D’ailleurs, les travaux sont en cours au grand bonheur de ces jeunes qui sont gagnés quotidiennement par l’oisiveté. « Quand cette aire de jeu sera terminée, nous organiserons un grand tournoi de football pour rendre hommage à tous ceux qui ont participé à sa prise en charge », nous a dit cet adolescent qui tapait sur une balle ronde au milieu même de la route qui traverse le village.
Il faut souligner aussi que les foyers pour jeunes réalisés dans quatre villages de la commune ne sont pas fonctionnels à cent pour cent car, là aussi, le personnel qui les prendrait en charge n’est pas disponible. Dans le meilleur des cas, ces infrastructures ayant pourtant bénéficié d’un matériel de base, sont confiées à des associations volontaires afin de les gérer. « C‘est souvent l’échec. Car, au début, il y a une volonté puis c’est le relâchement », nous a confié une source proche de l’APC. D’ailleurs, ce n’est pas le cas seulement de M’Kira, c’est toujours la même entrave rencontrée par toutes les municipalités.
Amar Ouramdane